La Côte d’Ivoire, à l’instar des pays tropicaux, « a besoin de matériaux locaux » pour construire des bâtiments éco-énergétiques, qui permettent notamment une moindre consommation de l’énergie, a dit à abidjanpress un expert international du secteur de l’urbanisme, en marge d’une conférence sur les bâtiments et quartiers éco-énergétiques, à Abidjan.
Selon la directrice de l’action internationale à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), Dominique Campana, « pour un pays comme la Côte d’Ivoire, les bâtiments doivent être construits avec des matériaux locaux » afin de bénéficier d’un flux solaire et d’air qui va pouvoir les ventiler.
« Si vous avez de belles vitrées, vous aurez beaucoup d’énergie solaire et vous aurez besoin de beaucoup de climatisation », a-t-elle fait observer, exhortant les architectes à ériger des bâtiments bioclimatiques, qui grâce à leur orientation géographique donnent une climatisation naturelle.
Les bâtiments qui consomment beaucoup d’énergie émettre des gaz à effet de serre et polluent la planète, a-t-elle poursuivi, soutenant qu’ »il faut éviter de transférer des modèles des pays du nord (pays occidentaux) et rester dans le bâtiment de type tropical ».
« En France, nous avons développé de grands programmes pour que les bâtiments consomment de moins en moins d’énergie et qu’en 2020 on ait des bâtiments à énergies positives qui ne consomment pas d’énergie mais qui en produisent » grâce à des technologies, a-t-elle confié.
Le Directeur de Cabinet du ministère de la Construction, du logement, de l’assainissement et de l’urbanisme, Henri Djoman, qui a ouvert la conférence, a relevé que les approches économes en énergie du secteur de la construction ne devraient pas faire perdre de vue la nécessité de rendre ces bâtiments abordables.
Le développement compact nécessite une bonne planification urbaine en amont, des approches et techniques novatrices en matière d’architecture adaptée aux réalités sociologiques du pays, des organisations et des technologies nouvelles dans le processus de construction de nos bâtiments, a-t-il dit.
Les études sur les répercussions spatiales des bâtiments montrent que le développement urbain compact peut réduire de 50 % les coûts des infrastructures publiques et des services y compris l’énergie.
PIG/ap/ls/APA
Dominique Campana