Le ministre ivoirien de la Justice Gnénéma Coulibaly a appelé lundi à Abidjan à l'éradication de l’apatridie au sein de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
Le ministre qui intervenait à l’ouverture de la conférence ministérielle sur l’apatridie au sein de la CEDEAO a déploré le fait que des millions de personnes demeurent sans nationalité dans la sous-région malgré l’existence d’instruments juridiques internationaux.
"La dénégation du droit à la nationalité est un véritable drame", a estimé M. Coulibaly devant les autorités et experts des pays de la CEDEAO venus mener des réflexions sur l'apatridie.
De son avis, il s’agit d’un fléau dont les conséquences dans la société sont néfastes.
"L’apatridie est un facteur d’instabilité sociale. Elle est à l’origine de la plupart des conflits qui secouent notre continent", a fait remarquer le ministre ivoirien.
"Mettons notre pays, la Côte d’Ivoire à l’abri de ce fléau, et conjuguons nos efforts pour mener le combat au sein de la CEDEAO", a-t-il recommandé.
Celui-ci a rappelé quelques actions menées en Côte d’Ivoire dans le cadre de la lutte contre l’apatridie, à savoir notamment la relance des audienecs foraines et la multiplication des campagnes de sensibilisation.
L’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime à 700 000 le nombre d'apatrides en Côte d'Ivoire, l’un des derniers pays à accéder aux conventions internationales sur l'apatridie.
A plusieurs occasions, l’institution humanitaire onusienne a salué cette accession de la Côte d'Ivoire comme "preuve de l'engagement de la nation à la protection des droits fondamentaux de l'homme, notamment le droit à la nationalité".
Photo:Ministères / Gnénéma Mamadou Coulibaly, ministre ivoirien de la Justice, des Droits de l'Homme et des Libertés publiques