La Côte d'Ivoire vient de lancer un nouvel emprunt obligataire de 120 milliards FCFA sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour financer ses projets d’investissements dans le domaine des infrastructures, sanitaires et électriques entre autres. Le pays s’est donné rendez-vous à l’horizon de 2020 pour redorer l’image de sa capitale économique.
Sous le nom de code « TPCI 6,25% 2017-2029 », ce nouvel emprunt obligataire par appel public du Trésor de la Côte d'Ivoire sur le marché de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), doit permettre de financer des projets d'investissements d'envergure. La souscription ouverte du 27 février au 27 mars 2017 est rémunérée à un taux d'intérêt de 6,25% l'an, sur une durée de 12 ans. Le prix de l'obligation est fixé à 10 000 Fcfa.
Faire d'Abidjan « la perle des lagunes »
Le pays n'est pas à sa première levée obligataire sur le marché régional. D'ailleurs, en octobre et décembre derniers, l'Etat ivoirien avait lancé un emprunt, doté d'une maturité de 10 ans, sur la bourse des valeurs régionales immobilières pour récolter 100 milliards de Fcfa. Cette série d'obligations s'inscrit dans la dynamique de financement des grands chantiers et faire de la côte d'Ivoire une nation émergente.
Mais Abidjan, surnommée « le Manhattan d'Afrique », refuse de perdre de sa superbe. Elle rêve toujours de devenir « la perle des lagunes » et pour se refaire une beauté elle se donne rendez-vous à l'horizon de 2020. Les grands projets qui devront sortir de terre pour changer le visage de la capitale de la deuxième puissance économique de l'Afrique de l'ouest sont très nombreux.
Des chantiers à coup de milliards
D'un coût estimé à 1000 milliards de Fcfa, soit 1,52 milliards d'euro, « l'aerocité » est un giga-complexe de 3700 hectares à vocation purement économique. Les travaux de ce chantier ont démarré au début du mois de mars 2016. Vient ensuite le métro d'Abidjan, un réseau ferroviaire de transport urbain qui desservira l'agglomération d'Abidjan à partir d'Anyama au nord jusqu'à l'aéroport au sud en passant par le plateau, pour un coût global de 328 milliards de Fcfa. Le pays devra aussi décaisser plus 500 milliards de Fcfa pour se doter d'un deuxième terminal capable d'accueillir le plus grand porte-conteneurs des côtes africaines.
Et ce n'est pas tout car à ceux-là s'ajoutent le pont Henri Konan Bédié et son échangeur reliant les communes de Cocody et Marcory, la construction d'une bibliothèque de la renaissance africaine avec 14 étages estimée à 49 milliards de Fcfa, le prolongement du boulevard de France qui ira jusqu'au boulevard Mitterand. D'autres actions seront menées et/ou sont en cours dans les domaines sanitaire, électrique entre autres pour transformer la capitale économique et les grandes villes du pays.
Par Khadim Mbaye
La Côte d’Ivoire lève 120 milliards Fcfa de plus sur le marché obligataire de l’UEMOA