La Côte d’Ivoire, nouveau paradis des investisseurs

  • 04/01/2017
  • Source : Afrik.com
Sur la première marche du podium. Selon le rapport Africa Prospects Indicators (API), publié par le cabinet américain Nielsen, la Côte d’Ivoire s’est hissée, au terme de l’année 2015, à la première place africaine en matière de perspectives d’affaires pour les investisseurs. Ravissant, au passage, la plus haute marche au Nigeria.

Le classement Nielsen entend comparer les opportunités d’investissement dans neuf pays africains, en se basant sur différents critères comme la confiance dans les affaires, l’économie, la confiance des consommateurs, etc. Pour le directeur général de Nielsen Afrique, Allen Burch, « la position de la Côte d’Ivoire s’est améliorée en raison de ses perspectives commerciales, et elle continue de bien se positionner en termes de confiance dans le secteur du (commerce de) détail. (…) Sa croissance économique, l’inflation stable et les récentes élections favorisent un environnement fertile pour l’investissement  ».

Le satisfecit du cabinet américain ne doit rien au hasard. Il récompense moins une traditionnelle situation de rente – en matières premières ou hydrocarbures, qui font la richesse de certains États africains – que les efforts menés pour réformer et diversifier l’économie ivoirienne. «  Plus précisément, poursuivent les analystes de Nielsen, les investissements dans les infrastructures, l’énergie et d’autres segments qui font baisser les coûts de production et aident la Côte d’Ivoire à devenir plus qu’un exportateur de matières premières, un exportateur de cacao ». En d’autres termes, cette première place vient consacrer la mue d’un pays, meurtri par dix années de troubles.

La Côte d’Ivoire a fait peau neuve

À Abidjan, la crise post-électorale de 2010 semble déjà loin. La réélection, pacifique, d’Alassane Ouattara à la présidence de la République a achevé de tourner la page des conflits religieux et ethniques qui freinaient toute expansion économique. Dans une Côte d’Ivoire pacifiée et sécurisée – les deux priorités du premier mandat de Ouattara –, désormais, c’est place au business.

Mais attirer les investisseurs étrangers ne se décrète pas. Cela nécessite d’offrir un climat économique et social favorable aux affaires. Et d’engager les réformes adéquates : procédures bureaucratiques allégées, fiscalité adaptée, protection renforcée des investissements, guichet unique de création d’entreprises... Les autorités ivoiriennes ont également fait du développement des infrastructures, et de leur reconstruction après deux crises politiques violentes, un axe majeur de leur politique économique.

Un programme de grands travaux a ainsi vu le jour, notamment dans le secteur des transports : privatisation de la ligne de chemin de fer Abidjan-Ouagadougou, pont sur le fleuve Comoé, ou encore construction d’une route reliant la Côte d’Ivoire au Mali et au Burkina Faso. À l’occasion de l’inauguration de cette dernière, le 8 décembre dernier, le chef de l’Etat ivoirien a déclaré que «  la Côte d’Ivoire a retrouvé son rôle de pays moteur de la sous-région et les routes sont importantes pour maintenir les relations de bon voisinage avec tous les pays et surtout avec les populations qui partagent les mêmes frontières  ». Autant d’efforts qui semblent séduire les investisseurs...EN SAVOIR PLUS