La Côte d'Ivoire perd 15 % de sa production de fruits et légumes par an

  • 10/02/2014
  • Source : APA
Premier producteur ouest-africain de fruits et de légumes, depuis 20 ans, la Côte d’Ivoire perd, en moyenne, 15% de sa production par an, en raison de l’absence d’unités locales de transformation.

Selon les résultats d'une étude du Centre de promotion des investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI) reçus à APA, la Côte d'Ivoire perd en moyenne « 15% de sa production de fruits et légumes chaque année alors qu'elle ne transforme, seulement, qu'1% ».
 
Classée en deuxième position derrière le Nigeria, en termes de surface cultivée, la Côte d'Ivoire, plus grand exportateur de fruits et légumes de la sous-région, est confrontée à la transformation de ses produits.
 
Or, révèle la même étude, l'évolution des régimes alimentaires, l'urbanisation et l'augmentation de la classe moyenne sont des «atouts » pour augmenter la consommation des « produits frais transformés » en Côte d'Ivoire et dans l'espace de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) qui couvre un marché de 300 millions d'habitants.
 
« Les importations d'aliments transformés vers l'Afrique de l'Ouest ont connu une croissance à deux chiffres sur les cinq dernières années » poursuit l'étude soulignant que la Côte d'Ivoire est la « destination » idéale pour la transformation des fruits et légumes. 
 
Car, le pays qui pèse plus de 50% des exportations de produits horticoles d'Afrique de l'Ouest, peine à industrialiser ses produits.
 
Le climat ivoirien est propice à l'horticulture du fait des températures permettant une production toute l'année, des précipitations élevées ainsi qu'une irrigation continue assurée par 5 fleuves qui traversent le pays. 
 
Des conditions qui assurent aux fruits et légumes ivoiriens une « forte reconnaissance » internationale de par leur « qualité ».
 
La position stratégique et la longue tradition d'exportateur de fruits font de la Côte d'Ivoire un hub naturel pour les entreprises désireuses de fabriquer des produits transformés tels que les jus, les conserves, produits séchés et surgelés pour les marchés régionaux et mondiaux.