Avant son application, le ministère ivoirien des Transports veut un « consensus » des acteurs du secteur sur cette réforme visant la sécurité routière.
Dans ce cadre, un atelier de présentation et de validation des réformes relatives au permis de conduire et au système d’immatriculation des véhicules est organisé les 7 et 8 septembre 2022 à Abidjan afin de recueillir les avis et contributions des acteurs du secteur.
Il s’agit d’une « rencontre avec les acteurs du transport pour continuer la réflexion et la concertation sur notre système de transport, particulièrement la sécurité routière », a déclaré le ministre ivoirien des Transports, M. Amadou Koné.
En instituant le permis à points, le gouvernement ivoirien, à travers le ministère des Transports veut responsabiliser les conducteurs sur les voies publiques en pénalisant ceux dont les comportements peuvent mettre en danger la vie des usagers de la route.
Selon le projet qui devrait être discuté, il sera alloué à chaque permis de conduire un capital de points qui fera I ’objet de diminution en cas d’infraction par son détenteur. Ce capital de points peut être « reconstitué en partie ou en totalité suivant des conditions déterminées ».
Le permis de conduire peut perdre sa validité et être retiré à son détenteur, lorsque le total de points alloués a été épuisé à la suite de certaines infractions. Le conducteur dont le permis de conduire a été retiré ne peut en obtenir un nouveau qu’après avoir satisfait aux épreuves pour son obtention.
« Le retrait de points sur les permis de conduire ne concerne pas les infractions routières liées à I ’état du véhicule, non directement liées à la conduite ou aux agissements du conducteur sur les voies ouvertes à la circulation publique », mentionne une source proche du dossier.
M. Amadou Koné a déploré le fait que « des automobilistes circulent sur la voie publique avec des plaques d'immatriculations défectueuses, illisibles, fantaisistes ou parfois sans plaque d'immatriculation ».
En réponse à cela, dira-t-il, le ministère « envisage de mettre en place un nouveau système d’immatriculation des véhicules avec un système de dématérialisation du processus d'immatriculation, de fabrication, de distribution et de pose des plaques d'immatriculations ».
« Nous allons démarrer d'ici la fin de l'année une opération pilote de cette dématérialisation du système d'immatriculation », a-t-il ajouté, relevant que la réforme devrait permettre une disponibilité des plaques d’immatriculations, dans les 5 minutes qui suivent l'édition de la carte grise.
Par ailleurs, ce système donnera le nombre exact de véhicules en circulation. Les bases de données des véhicules en Côte d'Ivoire indiquent « à peu près 1,5 million de véhicules, largement en deçà de ce qui est dans le pays ».
Le secteur des transports terrestres, en Côte d'Ivoire, connaît une profonde mutation depuis une dizaine d'années. Les innovations majeures au niveau de la gouvernance sont, entre autres, la limitation à 5 ans, 7 ans et 10 ans de l'âge des véhicules d'occasion importés et la libéralisation des contrôles techniques automobiles.
AP/sb/APA
Image utilisée à titre d'illustration