Alors qu'un groupe armé libyen a affirmé avoir libéré le fils de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, celui-ci est toujours activement recherché en Libye.
Dans un communiqué publié ce mercredi, la Cour pénale internationale a exigé son arrestation immédiate, afin qu'il soit jugé pour crimes contre l'Humanité.
La brigade qui détenait Seif al-Islam Kadhafi a assuré l’avoir libéré vendredi 9 juin, en vertu d’une nouvelle loi d’amnistie édictée par les autorités de l’Est libyen, lesquelles sont soutenues par les Émirats arabes unis et l’Égypte et rivales du gouvernement d’union nationale (GNA) installé à Tripoli.
Pourtant, le mystère reste entier quant à son sort. En début de semaine, Ibrahim Massoud Ali, du bureau du procureur général de Tripoli, avait assuré que Saïf al-Islam était toujours activement recherché par les autorités judiciaires de Tripoli.
Un mandat d’arrêt pour crimes contre l’Humanité
L’annonce de sa prétendue libération a également fait réagir la Cour pénale internationale (CPI) qui, dans un communiqué transmis à Jeune Afrique mercredi 14 juin, demande à ce que la Libye, et tous les États compétents, procèdent « immédiatement » à son arrestation, et ce, « indépendamment de toute prétendue loi d’amnistie » en Libye. « Aider un fugitif à se soustraire à la justice ne saurait être toléré, et M. Kadhafi doit être remis à la Cour » insiste la procureure de la CPI, ajoutant que les « États et entités concernés » sont invités à transmettre à son bureau « tout renseignement pertinent dont ils disposeraient ».
Saïf al-Islam