La crise post-électorale ivoirienne en exposition photos à Abidjan

  • 20/03/2014
  • Source : Xinhua
Une exposition de photos sur la crise post-électorale qui a fait au moins 3.000 morts en Côte d'Ivoire entre 2010 et 2011 se tient à Abidjan pour "aider les Ivoiriens à tourner la page" et inviter à la réconciliation nationale dans le pays.

Initiée par l'Union des photojournalistes ivoiriens, cette exposition qui va durer six jours vise à "interpeller les consciences sur l'intérêt et l'importance d'aller à la paix" pour "que plus jamais cela ne se répète en Côte d'Ivoire", selon le commissaire de l'exposition, Barmus Gbekidé.
 
Images de personnes brûlées vives, tas de cadavres en état de putréfaction, véhicules calcinés lors de manifestations violentes, blessés de guerre, sont autant de tableaux qui retracent les péripéties de la crise née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle de novembre 2010.
 
Les tableaux sont accompagnés de slogans, tels "Nous sommes unis dans nos différences", "Le passé doit nous apprendre à partager l'avenir", "Plus jamais ça en Côte d'Ivoire", "Pour le bonheur de nos enfants, nous devons nous réconcilier", ou encore " Ensemble, nous sommes forts".
 
Pour le président de l'Union des photojournalistes ivoiriens, Emmanuel Ettien Tano, l'objectif de cette exposition est de " rappeler aux Ivoiriens l'importance de la vie humaine".
"Nous avons recueilli auprès de nos membres près de 800 clichés, ces images dont certaines peuvent choquer proviennent essentiellement de nos archives", a-t-il indiqué.
"Nous devons prendre la pleine mesure des conséquences néfastes de la guerre et éviter que de telles atrocités ne se reproduisent dans notre pays", a-t-il conclu.
Près de 50 tableaux sont exposés depuis lundi autour du thème " Paix et réconciliation" au Plateau, le quartier administratif et des affaires de la capitale économique ivoirienne.
 
L'exposition doit se déplacer mercredi et jeudi à Abobo avant d'être accueillie vendredi à Yopougon où elle fermera ses portes samedi.
Les vastes communes populaires d'Abobo et de Yopougon sont présentées respectivement comme des bastions pro-Ouattara et pro- Gbagbo.