Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Bruno Nabané Koné, a officiellement ouvert mardi, à Abidjan, la 13ème édition des Journées nationales des TIC (JNTIC 2014), annonçant que la cybercriminalité est en voie d’être éradiquée en Côte d’Ivoire.
Outre l’identification des utilisateurs de la téléphonie et de l’internet, le gouvernement ivoirien a adopté, en 2013, quatre textes pour doter la Côte d’Ivoire d’un environnement juridique des TIC, dont la loi portant code des télécommunications, la loi sur le commerce électronique, celle sur la lutte contre la cybercriminalité et celle portant protection des données.
« Ces textes et surtout celle pour la lutte contre la cybercriminalité nous ont donné les moyens pour lutter efficacement contre ce fléau, et nous constatons que ce phénomène commence à être derrière nous », a déclaré Koné Bruno.
« Il y a quelques années, on en entendait parler comme d’un fléau et même si la plupart des victimes n’en parlent pas, nous pouvons dire aujourd’hui que nos instruments nous permettent de les traquer efficacement », a-t-il ajouté.
Pour lui, les cybercriminels doivent plutôt mettre leur génie au service du développement de cet instrument, à l’instar de Thierry N’Doffou, concepteur de la première tablette « Qelasy ».
« Comme N’Doffou, la Côte d’Ivoire regorge de milliers d’autres talents qui ne demandent qu’à sortir de l’ombre pour accéder à la lumière », a-t-il ajouté notant que « nous n’avons pas été champions en cybercriminalité pour rien ».
Le gouvernement n’a aucun intérêt à empêcher le plein développement des TIC, mais à créer un environnement incitatif pour les opérateurs et protecteur pour les utilisateurs parce que l’économie numérique impacte positivement tous les domaines de l’activité humaine.
Citant le secrétaire général de l’union internationale des télécommunications, Hamadoun Touré, il a souligné que « la connectivité large est indispensable aujourd’hui pour garantir une utilisation efficace des technologies de l’information et de la communication au service de la santé, de l’éducation, de la gouvernance et du commerce afin de parvenir à une croissance durable ».
Pour lui, les JNTIC sont « le lieu et le moment essentiels où les problématiques sont posées, scrutées, analysées et des solutions proposées dans l’intérêt du développement du secteur ».
Les opérateurs du secteur ont en effet relevé certaines difficultés comme la pression fiscale, les besoins d’investissement très élevés, de l’ordre de 20% de leur chiffres d’affaire, la baisse de rentabilité des capitaux investis ou encore l’inexistence d’appuis institutionnels.
Des expositions permanentes, conférences sur les enjeux et défis du secteur, ateliers de démonstration, rencontres « Be to Be » sont au programme de ce salon qui s’achève ce mercredi.
aaa/tm
Photo d'illustration / Un cyber café d'Abidjan