La Déclaration universelle des droits de l'Homme traduite en trois langues ivoiriennes

  • 06/06/2014
  • Source : AIP
Abidjan - L'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) a remis, jeudi, au ministre ivoirien de la Justice, des droits de l'Homme et des Libertés publiques quelque 300 exemplaires de la Déclaration universelle des droits de l'Homme traduite en langues locales, notamment le baoulé, le dioula et le guéré, en vue de sa promotion et de son appropriation par ces communautés.

"L'Unesco et le ministère de la Justice, des droits de l'Homme et des Libertés publiques ont à cœur d'offrir à l'ensemble des Ivoiriens et des populations vivant sur notre sol, l'opportunité de connaître leurs droits sans que la non-maîtrise de la langue française soit pour eux un obstacle.

Ce qui induirait indubitablement une appropriation par les populations des principes fondamentaux des droits de l'Homme, détruisant ainsi les idées que les droits de l'Homme ne concernent que les autres", s'est adressé le ministre Gnénéma Coulibaly au représentant résident de l'Unesco en Côte d'Ivoire, Yao Ydo, au cours d'une rencontre qui a eu lieu à Abidjan.
 
Il a ajouté que cette action traduit la vision que "seule l'information et la formation aux droits de l'Homme peuvent réduire sensiblement leurs violations".
 
Pour le Grade des sceaux, la diffusion de la Déclaration universelle en diverses langues ne fera que lui conférer un rayonnement plus grand, conformément à sa vocation de garantir le respect de la dignité et la protection des droits de l'Homme partout dans le monde.
 
Pour le représentant résident de l'Unesco, l'objectif de l'action de son institution est d'amener les populations à mieux défendre leurs droits à travers une meilleure connaissance et une appropriation de ceux-ci.
M. Yao Ydo a ajouté par ailleurs que l'Unesco, en traduisant des documents de référence dans les langues nationales, veut contribuer à les promouvoir.
 
Le 10 décembre 1948, à Paris, 58 Etats membres constituant alors l'Assemblée générale ont adopté la Déclaration universelle des droits de l'Homme.
 
Depuis son adoption, elle reste méconnue de certaines populations, surtout des communautés rurales.
Dans un souci d'atteinte d’un plus grand nombre de locuteurs en Côte d'Ivoire, le bureau de l'Unesco à Abidjan s'est proposé de mobiliser des ressources pour sa traduction dans trois langues nationales.
 
A terme, l'Unesco s'engage à contribuer à la traduction dudit document dans toutes les langues codifiées du pays.
 
Amak/kkp/kp