La députée de M’Batto (centre-est ivoirien ), Véronique Aka, dément avoir armé des groupes d’autodéfense dans la ville, où des affrontements intercommunautaires ont fait des morts et plusieurs blessés après le scrutin présidentiel.
Dans un communiqué publié, mercredi, Mme Véronique Aka, a exprimé sa « vive protestation » et son « ferme démenti devant les graves allégations, qui lui attribueraient de supposés soutiens à des actions subversives, notamment la fourniture d’armes et munitions aux groupes d’autodéfense ».
Elle qualifie de « fausses » ces informations notamment « diffusées par le biais des réseaux sociaux, par l’entremise de personnes se cachant sous de faux profils et animées de desseins funestes ayant pour seul objectif de diviser et d’attiser les tensions ».
S’inscrivant « totalement en faux face à ces actes répréhensibles, pour lesquels elle se garde d’utiliser les voies judiciaires qui siéent », la députée a réaffirmé son « engagement ferme et résolu » à œuvrer à ramener la paix et la cohésion dans la circonscription de M’Batto-Assahara et dans toute la Région du Moronou.
La députée ivoirienne a fait observer que « ce sont ces publications incendiaires successives qui ont entraîné d’abord l’incendie du véhicule de son suppléant, bien avant la journée destructrice du lundi 9 novembre dernier, sans qu’il y ait eu d’appels à des représailles ».
Fille de la Région du Moronou, Mme Véronique Aka est la députée de la circonscription de M’Batto-Assahara, et vice-présidente de l’Assemblée nationale. Lors de ces violences entre allogènes et autochtones, certains de ses biens immobiliers dont un réceptif hôtelier ont été saccagés.
Mme Véronique Aka est une cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci). Son mentor, Henri Konan Bédié, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, et Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), ont appelé au boycott du scrutin.
Elle a exhorté l’ensemble des populations à « la retenue, afin de laisser l’opportunité aux initiatives d’apaisement intentées sous les auspices des cadres, des chefs communautaires et religieux de prospérer, afin de ramener l’accalmie dans la paisible cité de M’Batto ».
L’appel à la « désobéissance civile » lancé par MM. Bédié et Affi Nguessan, qui rejettent cette élection, a entraîné des heurts dans plusieurs localités du pays et à M’Batto où des actes de violences ont été perpétrés lors d’affrontements intercommunautaires.
La députée de M’Batto dément avoir armé des groupes d’autodéfense - Photo à titre d'illustration