En lançant l’enrôlement pour les nouvelles cartes nationales d’identité il y a un an, l’Oneci, l’Office national de l’état civil et de l’identification, visait 11 millions de personnes les deux premières années. Pour l’instant, 2,5 millions d’Ivoiriens seulement ont été enrôlés et un peu plus d’un million de cartes distribuées. Des distributions qui ne se font pas non plus sans difficultés. Et les anciennes cartes ne seront plus valides après le 30 juin prochain.
Dans la cour des locaux de l’Oneci au Plateau, plus de 200 personnes attendent ce matin-là de pouvoir récupérer leur nouvelle carte nationale d’identité. Toutes ont reçu le fameux SMS leur indiquant que leur carte est prête. Pourtant nombreux sont ceux qui repartent sans.
« J’ai reçu un message de l’Oneci pour le retrait de ma pièce d’identité et depuis 4h du matin, je me suis dépêché sur les lieux pour le retrait de ma pièce d’identité. Mais jusque-là, je n’ai pas obtenu ma pièce. A la dernière minute, on vient me dire qu’on ne la retrouve pas. Je dois aller au travail, j’ai perdu ma journée, j’ai gaspillé le transport en venant ici. Je dois rentrer bredouille, sans ma pièce. Je ne compte plus revenir ici, c’est une gabegie financière… »
En plus des couacs dans la distribution, l’Oneci a connu des difficultés dans la fabrication provoquant des délais très longs entre l’enrôlement et la distribution de la carte. Six mois d’attente pour cette dame. « Je suis là pour le retrait de ma carte mais là, je vois le monde et je ne pense pas avoir ça aujourd’hui. Je me suis fait enrôler en août 2020. »
Contactée par RFI, la direction de l’Oneci n’était pas disponible pour répondre à nos demandes de précisions. Mais ce faible rendement aurait plusieurs explications : la pandémie, la baisse de fréquentation des centres d’enrôlement ou encore des difficultés techniques. L’Oneci se dit désormais en mesure de produire 500 000 cartes par mois.
La distribution des nouvelles cartes d’identité connaît des difficultés en Côte d'ivoire - Photo à titre d'illustration