La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) ne veut plus du mode de paiement des frais d’inscription universitaire en ligne et l’a signifié jeudi à travers une conférence de presse de son secrétaire général, Fulgence Assi.
Le mode de paiement est en vigueur dans les universités publiques notamment à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, depuis sa réouverture en 2012. Des dysfonctionnements dans le système central de la scolarité de l’établissement avaient entraîné la non prise en compte dans les fichiers de près de 3 000 étudiants qui avaient pourtant effectué leur inscription. Ces inscriptions avaient été taxées de frauduleuses par la présidence de cette Université.
Des enquêtes avaient été diligentées dont les rapports n’ont pas été rendus public. Pour la FESCI, il s’agit notamment de clarifier la situation en publiant notamment ces rapports avant de penser à continuer ou non avec les inscriptions en ligne. «Les étudiants des universités publiques ivoiriennes n’accepteront pas de payer leur inscription via les sociétés de téléphonie mobiles tant que les rapports ne seront pas rendus publics et que le problème ne sera pas réglé », a martelé Fulgence Assi.
Il a aussi appelé à l’élaboration d’un calendrier académique homologué pour toutes les universités publiques qui précisera la date de la rentrée académique et les différentes dates de compositions dans chaque département.
Le SG de la FESCI s’est par ailleurs prononcé sur la question de l’Université virtuelle dont la mise en œuvre « va entraîner beaucoup de difficultés». Il a justifié ses appréhensions par le fait qu’aucune des universités publiques ne bénéficie pleinement d’une couverture en réseau Internet actuellement. Fulgence Assi souhaite ainsi que le programme porte plutôt le nom d’Université numérique, en attendant que l’Etat renforce les investissements pour assurer une couverture Internet maximale.
Photo:DR / Le secrétaire général de la FESCI, Fulgence Assi