La Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté a organisé, ce jeudi 16 avril, à Abidjan, un séminaire de réflexion et et d’échanges sur le thème "Participation et Inclusion des Jeunes (PIJ) à la gouvernance et aux instances de prise de décisions."
Ce séminaire a servi de lancement officiel de son Programme "Participation et Inclusion des Jeunes" dénommé "Programme PIJ", dont l’objectif stratégique est d'accroître la participation des jeunes dans la gouvernance locale et nationale en favorisant le rapprochement entre les générations et la recherche d’un consensus sur la participation indispensable des citoyens de tous âges à l’élaboration et à la mise en oeuvre des décisions.
"De nombreux jeunes ivoiriens sont bardés de diplômes mais sont sans emploi et ont des difficultés d’accès aux instances de décision. Ce projet vise à accroître la participation des jeunes dans la gouvernance locale et nationale en favorisant le rapprochement entre les générations" a déclaré Mme Sophie Konaté, chargée de programmes de la fondation.
"Les jeunes doivent participer au jeu politique qui gouverne leurs vies. Selon certains jeunes, la phrase qui dit que "l'avenir appartient à la jeunesse" est une anarque des ainés. J'invite donc les jeunes à être solidaires les uns des autres tout en privilégiant le travail" a noté Zoro Epiphane, Directeur Général du Comité National des Jeux de la Francophonie Abidjan 2017 qui était l'invité.
Selon Mme Inge Herbert, Directrice Afrique de l'ouest de la fondation Friedrich Nauman, la jeunesse ivoirienne n'est pas représentative dans les instances de décisions.
"Plus de 77% de la population ivoirienne à moins de 35 ans, mais moins de jeunes sont impliqués dans le processus de prise de décision. L’objectif de ce séminaire est d’identifier des jeunes qui ont la volonté de participer à leur environnement, de les mettre en réseau international et de les accompagner," a-t-elle déploré.
Le Programme PIJ contribue au renforcement des capacités des Jeunes, le but est que les institutions de gouvernance puissent accorder un intérêt particulier à l'inclusion des jeunes dans la gestion des affaires publiques à travers la promotion de leur participation à la vie politique locale et nationale, le renforcement de leurs capacités et le soutien à leurs initiatives et à leurs projets.
Mme Marie M’Boundzi, Conseillère aux affaires Humanitaires et Sociales à l’Union africaine, pour qui ce séminaire est une plate-forme d’échanges pour la participation des jeunes à la gouvernance, a indiqué que selon les statistiques de l’union africaine, 62% de la population africaine est jeune.
Chargée de programmes au National Democratic Institut (NDI), Mme Tuo Emmanuella a indiqué que "
les jeunes sont l’espoir du pays" et "
qu'ils doivent promouvoir la culture de la non-violence, sensibiliser leurs compatriotes à participer au processus d’enrôlement et d’identification en cours en Côte d’Ivoire, dans le cadre d’une démocratie participative".
Pour la mise en oeuvre du programme, des groupes composés de jeunes agés de 18 à 40 ans seront mis en place. Il n’auront pas pour objectif d’opposer des générations ou d’imposer une « gouvernance juvénile » à la société mais plutôt d’encourager la coopération entre les générations.
APR/LBB
Photo:Lebabi.net / Séminaire de réflexion et et d’échanges sur le thème