La mise en oeuvre du nouveau statut des rois et chefs traditionnels ivoiriens démarre le 2 octobre prochain à Yamoussoukro par une « rencontre avec tous les rois et chefs traditionnels », a annoncé samedi à Abengourou, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara lors d’un meeting marquant la fin de sa visite d’Etat de 72h dans la région de l’indénié-djuablin (210 km à l’Est d’Abidjan ).
« J’ai décidé avec le gouvernement de mettre en oeuvre ma promesse de campagne »a rappelé M.Ouattara en parlant du nouveau statut des rois et chefs traditionnels. « L’Assemblée nationale a bien voulu accepter cela et ce statut est maintenant une loi », a-t-il poursuivi en ajoutant que « c’est un engagement que j’avais pris à l’occasion de la campagne (présidentielle de 2010) ».
« Nous allons matérialiser sa mise en oeuvre le 2 octobre prochain à Yamoussoukro avec une réunion avec tous les rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire », a encore ajouté le président ivoirien, concluant que « nous attendions la réhabilitation du siège » de cette institution qui est « maintenant chose faite ».
Le gouvernement ivoirien a annoncé, en mai dernier à l’issue d’un Conseil des ministres délocalisé à Odienné (870 km au Nord-Ouest d’Abidjan) la mise en place des organes de la Chambre des Rois et chefs traditionnel à travers un décret portant organisation et fonctionnement de cette structure.
Selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, il s’agit d’un décret d’application qui définit les modalités d’organisation et de fonctionnement de cette Chambre créée l’année dernière par un décret portant statut des Rois et chefs traditionnels.
Pour éviter que certaines personnes profitent de cette loi, avait-il expliqué, le gouvernement a décidé de ne prendre en compte que « les autorités traditionnelles, les chefs de canton et de tribu dont l’existence est continue depuis l’accession de notre pays à l’indépendance jusqu’à la prise de la loi l’année dernière ».
S’agissant des organes, il en avait cité trois qui ont été retenus par le gouvernement. Il s’agit d’une Assemblée des Rois et chefs traditionnels (organe de décision) de 216 personnes, soit deux par départements, d’un directoire (organe d’exécution) de 35 membres. Ce directoire sera constitué d’un bureau de 11 membres, a précisé M. Koné.
Le troisième organe de la Chambre des Rois et chefs traditionnels est le Secrétariat général dont la mission sera de regrouper tous les éléments techniques et administratifs pour le fonctionnement de la Chambre.
« Il est conféré à la Chambre des Rois et chefs traditionnels la pleine autonomie dans la désignation des membres de ces organes, mais aussi dans la gestion des ressources » financières , avait poursuivi Bruno Nabagné Koné, par ailleurs ministre de la Poste, des technologies de l’information et de la communication. Cependant, avait-il averti, l’Etat sera regardant sur la gestion de ces ressources.
Sur le budget 2015 de l’Etat ivoirien, 4 milliards de FCFA sont consacrés à la Chambre des Rois et Chefs traditionnels.
La préparation de la loi portant statut des Rois et Chefs traditionnels s’est faite sur la base d’environ 8 000 Chefs de village en Côte d’Ivoire, 17 Rois, 417 Chefs de canton et plus de 300 Chefs de tribu. Lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2010, Alassane Ouattara avait promis un statut aux Rois et chefs traditionnels.
La mise en oeuvre du nouveau statut des rois et chefs traditionnels démarre le 2 octobre