La mort de la jeune dame, Madiara Ouattara , sept jours après sa tentative d'immolation par le feu devant le palais présidentiel d'Abidjan-Plateau, est largement commentée par les journaux quotidiens ivoiriens parus, mercredi, sur l'ensemble du territoire national.
"Après sa tentative d'immolation, Madiara Ouattara est décédée, hier", écrit Le Patriote proche du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), quand Notre Voie annonce en Une, que "Madiara Ouattara est morte, hier". Ce journal officiel du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) accuse qu'Ils "l'ont tué".
Soir Info, révèle de son côté les dernières confidences de Madiara avant de mourir, hier. Le confrère qui croit connaître "ce qui a tout précipité", pense que des "têtes doivent tomber".
A la Une de L'Inter, c'est le Directeur général du Service d'aide médicale urgente (Samu), Dr Jacques Sissoko qui fait des "révélations" sur cette mort de Madiara.
Pour le quotidien Le Temps, cette mort de Madiara Ouattara, hier a provoqué la "panique au sommet de l'Etat". Le régime "s'explique et s'enfonce", constate le confrère qui relève les rapports de Madiara Ouattara avec le RDR, le parti au pouvoir.
"Madiara Ouattara après six jours d'hospitalisation est morte pour 26 millions de FCFA", titre L'Intelligent d'Abidjan, présentant la manière dont les "médecins ont tenté de cacher la vérité". "L'entourage du Président Ouattara accusé", renseigne ce quotidien.
"Après trois ans de méchanceté gratuite: enfin, ils ont tué Madiara" déplore le Quotidien d'Abidjan. Pour ce journal qui dénonce le "cynisme d'un régime sans cœur", c'est un "crime d'Etat".
Victime de mépris et d'ingratitude du régime, écrit Le Courrier d'Abidjan, la "solution a tué Madiara". Selon ce quotidien le gouvernement "affiche du mépris", là où LG infos pense que "la mort de Madiara Ouattara restera dans les placards du régime".
"Victime de la méchanceté du régime, Madiara Ouattara est décédée hier", souligne le journal Aujourd'hui. "Madiara est décédée",au Centre des grands brûlés d'Abidjan, conclu Le Nouveau Réveil.
Madiara Ouattara (33 ans) s'était aspergée d'essence avant de se mettre le feu devant la présidence ivoirienne où elle avait déposé un courrier peu avant son acte.
Exerçant dans le domaine de la location de véhicule, elle réclamerait selon des médias locaux le "paiement de ses créances en souffrance à la présidence ivoirienne de 2007 à 2010", sous l'ancien régime de Laurent Gbagbo, alors que d'autres sources indiquent que "Madiara Ouattara bien connue" dans le cercle du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir) a "loué des véhicules à ce parti pendant la campagne présidentielle de 2010" et dont les "factures restent impayées".
LS/APA
© Lebabi.net / Une du journal l'Intelligent d'Abidjan