Une conférence internationale sur l’éducation complète à la sexualité et les services de santé sexuelle et reproductive s’est ouverte, mercredi à Abidjan, avec la participation de plusieurs délégués venant de 23 pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.
« Investir dans la jeunesse n’est pas un simple slogan, cela doit se traduire par des engagements financiers domestiques et extérieurs et par la mise en œuvre d’interventions prouvées efficaces développés avec les jeunes et répondant à leur besoins spécifiques », a expliqué la Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en Côte d’Ivoire, Argentina Matavel Piccin aux noms des initiateurs de cette rencontre.
Pour cette spécialiste, il est important de redoubler les efforts surtout en Afrique sub-saharienne où le tableau est peu reluisant.
« Les jeunes filles sont les premières victimes impuissantes des mutilations génitales et des mariages précoces. Alors que dans le monde en développement 1 fille sur 3 est mariée avant l’âge de 18, soit plus de 30% des filles, en Afrique sub-saharienne, plus de 40 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, soit plus de deux filles sur cinq », a dépeint la patronne de l’UNFPA à Abidjan.
Sur l’importante d’une telle réunion, Mme Argentina a rappelé à ses pairs que « les droits et la santé reproductive ne sont pas une condition accessoire mais bien une condition essentielle pour que cette jeunesse soit éduquée en bonne santé autonome ».
Au nom de l’Etat ivoirien, hôte de ces assises, Raphaël Thiémélé Ehui de l’Observatoire national de l’équité et du genre (ONEG) rattaché à la primature, a souligné que la Côte d’Ivoire s’est engagée dans la mise en œuvre des programmes dans lesquels plusieurs ministères interviennent. Pour lui, l’on doit aider les jeunes « à faire des choix responsables ».
Cette rencontre de 72 heures contribuera à expliquer la feuille de route de l’Union africaine pour tirer pleinement du dividende démographique, la Stratégie continentale d’éducation en Afrique et les objectifs de développement durable sur la santé, l’éduction et l’égalité de genre.
Ce sont plusieurs délégués venant de 23 pays de l’Afrique de l’ouest et du centre composés essentiellement de membres des bureaux régionaux de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), de l’UNFPA et des organisations de la société civile qui prennent part à cette conférence.
Selon Mme Argentina, « les droits et la santé reproductive sont essentielles afin que la jeunesse soit éduquée en bonne santé autonome » PHOTO : APA