La société civile ivoirienne formée à la protection des droits de l’enfant et de la femme

  • 16/04/2014
  • Source : AIP
Abidjan - La division des droits de l’Homme (DDH) de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) et le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (RIDDEF) organisent, depuis mardi, un atelier de renforcement des capacités des leaders de la société civile en matière de protection des droits de l’enfant et de la femme, indique un communiqué de l'ONUCI transmis à l'AIP.

L’objectif de cet atelier est de familiariser la quarantaine de participants venus de toutes les régions du pays aux textes nationaux et internationaux relatifs aux droits de l’enfant et de la femme et de leur fournir des outils pour mener des activités de protection de ces personnes, y compris la rédaction de rapports sur les violations de leurs droits et des plaidoyers pour y mettre fin.
 
A l’ouverture des travaux de l’atelier, le chef de la DDH de l’ONUCI et représentant du Haut-commissaire aux droits de l’Homme à Genève, Eugène Nindorera, s’est félicité de cette initiative du RIDDEF qui offre une autre opportunité aux Nations Unies de partager leurs expériences avec les partenaires nationaux et de leur apporter une expertise, afin de les rendre plus professionnels.
 
Pour être un bon activiste des droits de l’Homme, a-t-il fait savoir, il est important que la théorie, bien que nécessaire, soit soutenue par une source d’engagement et de motivation.
 
« Je voudrais insister sur l’engagement de chacun et de chacune d’entre vous pour pouvoir œuvrer sur le terrain de manière concrète à la défense des droits de la femme et de l’enfant. Nous voulons vous apporter notre modeste contribution en vous donnant quelques notions élémentaires indispensables pour faire le travail de monitoring, de reporting des droits de l’Homme et pour faire des rapports de qualité, permettant de conserver les choses telles qu’elles se font et se passent, et d’être le plus objectif possible », a expliqué M. Nindorera.
 
 
 
Il a également invité les participants à combattre les pesanteurs et les contradictions qui pourraient exister, pour ne fonctionner que sur l’objectivité. « L’objectivité, c’est l’attachement qui doit vous permettre de vous mettre au-dessus des valeurs, des partis politiques, au-dessus de vos appartenances diverses  », a-t-il dit.
 
La présidente du RIDDEF, Chantal Ayemou, tout en saluant la tenue de cet atelier, en a traduit la nécessité pour les membres de cette organisation qui compte des auxiliaires de justice, des travailleurs sociaux, des banquiers, des médecins, des étudiants et des travailleurs du secteur privé, soucieux de la noble cause qu’est la défense des droits de l’Homme.
 
«  Le plus grand reproche que l’on puisse faire à plusieurs organisations de la société civile est celui du manque de professionnalisme dans leurs actions et dans leurs prises de position. C’est pourquoi, il s’impose aux jeunes organisations comme la nôtre de mettre l’accent sur le renforcement des capacités de ses responsables  », a dit Mme Ayemou.
 
Pendant deux jours, les participants vont plancher sur les généralités concernant les droits de l’Homme en en définissant ses notions et principes, les instruments et mécanismes internationaux et nationaux de protection des droits de l’Homme et des droits de la femme.
 
Ils seront également outillés sur les techniques d’enquête et de documentation des cas de violation des droits de l’enfant et de la femme et aux techniques de rédaction de rapports d’enquête sur les violations de droits de l’Homme avant de s’intéresser à la gestion d’une ONG locale de défense des droits de l’enfant et de la femme.
 
kkp/ask