La société civile ivoirienne pour une poursuite « vigoureuse » des réformes économiques en Afrique subsaharienne

  • 25/04/2014
  • Source : AIP
Abidjan – La société civile ivoirienne s’est prononcée sur les perspectives économiques régionales 2014 en Afrique subsaharienne réalisées par le Fonds monétaire international (FMI), invitant les Etats membres à poursuivre les réformes clés en vue d’une croissance inclusive.

Le coordonnateur de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), le Dr Kouamé Christophe, qui s’exprimait jeudi, à l’occasion d’un panel sur l’étude réalisée par le FMI, a recommandé la réduction des portefeuilles ministériels qui, selon lui, pourrait contribuer à dégager des économies budgétaires susceptibles de contribuer à élargir les dispositifs de protection sociale.
 
Il a souhaité une rationalisation des avantages fiscaux qui pourrait améliorer la mobilisation des recettes. « Pour renforcer la viabilité budgétaire de nos Etats, il faut optimiser les dépenses publiques, augmenter la qualité du recouvrement des recettes et élargir la base d’imposition », s’est-il justifié.
 
La CSCI a également invité le gouvernement ivoirien à redoubler d’effort et à faire preuve de fermeté pour lutter vigoureusement contre la corruption et l’enrichissement illicite. Selon le Dr Kouamé Christophe, « la corruption et l’enrichissement illicite constituent les facteurs de déperdition du partage des fruits de la croissance en vue de réduire la pauvreté ».
 
S’agissant toujours de la Côte d’Ivoire, la CSCI estime qu’à cause de la faiblesse du système national de suivi-évaluation, il est difficile d’évaluer le pourcentage de réduction de la pauvreté afin de savoir si l’objectif de réduction de moitié du taux de pauvreté d’ici à 2015 pourrait être atteint.
 
Pour le coordonnateur, « le Plan national de développement (PND) a pour ambition de transformer la Côte d’Ivoire en un pays émergent à l’horizon 2020 et de réduire de moitié le taux de pauvreté d’ici fin 2015 ».
 
Il a donc souhaité des investissements dans les droits économiques sociaux et culturels, notamment l’accès à la santé, à l’éducation et à l’eau potable.
 
Dr Kouamé Christophe a, par ailleurs, insisté sur le Contrôle citoyen de l’action publique (CCAP), profitant de l’occasion pour faire un plaidoyer en faveur du CCAP qui, selon lui,  « devrait se traduire par un partenariat vigoureux entre les organisations de la société civile ivoirienne et les ministères en charge de l’Economie et des Finances, du Plan et de l’Intérieur ».
 
Le rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives économiques régionales 2014 en Afrique subsaharienne, signale-t-on,  indique une « forte croissance » et juge « encourageante » la performance économique ivoirienne. Il recommande aux Etats de maintenir la croissance économique, tout en la rendant plus inclusive et créatrice d’emplois.
 
(AIP)
 
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