En dépit de sa radiation sur la liste électorale, l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été désigné comme candidat du PPA-CI, son parti, à l’élection présidentielle de 2025 et investi, à l’issue d’une Convention.
Avant cette investiture, le PPA-CI a tenu sa première Convention, à l’issue de laquelle M. Gbagbo a été désigné ce vendredi 10 mai 2024 comme candidat de sa formation politique. Ce processus a été entériné par Marthe Agoh, la présidente du Comité de contrôle du parti.
« La procédure de désignation du président Laurent Gbagbo comme candidat du PPA-CI à l’élection présidentielle de 2025 a été faite conformément aux statuts et règlements intérieurs du parti », a indiqué Mme Marthe Agoh.
« Une fois de plus, j’accepte d’être votre candidat pour aller à la bataille ; parce qu’il s’agit de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique », a déclaré l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, après son investiture par Assoa Adou, un cadre du parti.
L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, leader du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), a promis de « faire un seul mandat », un quinquennat s’il est élu, devant des milliers de partisans réunis dans un hôtel de référence, à Abidjan.
Il a expliqué qu’il entend faire un mandat unique « pour fixer les clous, parce qu’il y a beaucoup de personnes qui jouent avec la gestion de l’Etat, parce que les clous n’ont pas été fixés », c’est pourquoi il sollicite « un mandat où tout sera bouclé ».
Concernant la réconciliation nationale et la cohésion sociale, le président du PPA-CI, Laurent Gbagbo, a promis d’« engager le débat afin que pour toutes les crises (survenues en Côte d’Ivoire), on puisse trouver les auteurs et situer les responsabilités ».
Sur le plan économique, M. Gbagbo s’est engagé à « désendetter la Côte d’Ivoire », ironisant qu’on n’a pas besoin d’être économiste ou « un ancien banquier », parce que « la politique économique d’un pays, c’est la politique ». Pour lui, le leader fixe la politique économique et les techniciens l’appliquent.
Laurent Gbagbo s’est engagé également à transférer la capitale à Yamoussoukro et à faire acheter les produits agricoles à leur juste prix, évoquant le cacao dont le Kg est vendu à « 5.000 Fcfa au Cameroun » contre 1.500 Fcfa/Kg en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial.
L’ex-président ivoirien a réitéré sa volonté de « casser » et de « changer » la Commission électorale indépendante (CEI), clamant « haut et fort, (qu’)il faut changer la CEI, la structuration et les hommes », car « dedans, il y a beaucoup de personnes qui ont faim ».
Dans une motion de la Convention, dont les assises étaient présidées par Mme Odette Sauyet, le parti « exige la dissolution immédiate de la CEI actuelle et la mise en place d’un organe de régulation électoral impartial et crédible ».
La Convention a, en outre, appelé à la reconstitution de la liste électorale en application de l’article 13 du Code électoral. Le PPA-CI dénonce « le bradage de la nationalité ivoirienne tel qu’attesté par le cas des 15.000 migrants faussement réputés ivoiriens ».
Des motions lues ont « demandé au pouvoir Ouattara l’ouverture d’un dialogue direct en vue d’examiner les questions relatives à la vie politique et la tenue de la prochaine élection présidentielle » ainsi que la « réinscription du nom de Laurent Gbagbo sur la liste électorale »
Condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison dans l’affaire du braquage de la BCEAO, suite à la crise post-électorale de 2010-2011, M. Gbagbo a été radié de la liste électorale. Il réclame son intégration sur le listing électoral en vue de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.
AP/APA
Laurent Gbagbo officiellement investi pour la présidentielle ivoirienne de 2025