Me Luc Adjé assurant l’intérim du Bâtonnier en exercice de l’Ordre des Avocats à qui la Cour a demandé de commettre des avocats pour assurer la défense de Mme Gbagbo, a indiqué mardi, qu’il (l’Ordre) privilégie la défense telle que choisie par l’accusée.
« Nous privilégions la défense telle que choisie par Mme Simone Gbagbo. Ne perdez pas de vue que dans le procès équitable, ce qui parait le plus essentiel, c’est la liberté de choix de sa défense par l’accusée. Nous privilégions cette voie », a indiqué à la presse Me Luc Adjé, au terme de l’audience de mardi où il a obtenu une suspension qui court jusqu’ à jeudi.
Pour l’ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats, « nous avons l’obligation de faire en sorte que la défense ne soit pas une défense pour faire valoir mais qui assure les intérêts d’une personne ». « Je ferais en sorte que l’essentiel des droits de la défense puisse être préservé », a rassuré Me Luc Adjé.
L’émissaire du Bâtonnier en exercice à qui la Cour a demandé des avocats pour assurer la défense de l’épouse de l’ex-chef de l’Etat ivoirien, a révélé que ceux approchés souhaitent « qu’on reprenne les débats », ou sollicitent « un délai de 3 mois à 6 mois ». « Le bâtonnier doit concilier tous ces intérêts divergents avec celui de la Cour », a-t-il fait remarquer.
« Soyez rassuré, nous sommes avancés dans les pourparlers. Deux jours seront suffisants pour apporter une réponse adéquate à l’attente de la Cour », a conclu Me Adjé.
Le procès de l’ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo a été suspendu, mardi par le Juge de la Cour, Boiqui Kouadio jusqu’au jeudi à la demande du Bâtonnier de l’Ordre des avocats qui a « promis apporter une réponse adéquate à l’attente de cette Cour ».
Face au refus de se présenter de Mme Simone Gbagbo et de ses avocats depuis quelques jours, qui posent comme préalable la comparution de certaines personnalités citées comme des ‘’témoins clés’’, la Cour a sollicité l’Ordre des avocats à l’effet de désigner des avocats pour la poursuite du procès.
Simone Gbagbo est poursuivie pour « génocide, crimes contre les populations civiles, crimes contre les prisonniers de guerre, meurtre, assassinat, viol, coups et blessures volontaires, complicité, vocation et tentatives de ces infractions, voies de faits et crimes contre l’humanité » selon l’arrêt d’accusation du 29 janvier 2016, la renvoyant devant la Cour d’assises.
Photo:APA par Amah SALIOU