Le Burkina demande à la Côte d'Ivoire de poursuivre Guillaume Soro pour le putsch manqué

  • 06/06/2016
  • Source : Lebabi.net
Le Burkina Faso a demandé, lundi, à la Côte d'Ivoire de poursuivre son président du parlement, Guillaume Soro pour le putsch manqué au pays des hommes intègres, choisissant ainsi la dénonciation à la place d'un mandat d'arrêt.

 " En ce qui concerne Monsieur Guillaume Soro, au regard du caractère d'extranéité du sujet et obstacles juridiques, le parquet a opté pour la procédure de dénonciation " a annoncé nouveau le Commissaire du gouvernement burkinabé, Alioune Zanré, lors d'une conférence de presse.

 Selon M. Zanré, le Burkina Faso rencontre des difficultés pour faire appliquer le mandat d’arrêt contre l’ex-chef de la rébellion ivoirienne à cause du "principe selon lequel aucun Etat n’extrade son national".
 
"Moi en tant que procureur, je ne peux pas aller demander à un juge d'instruction à la date d'aujourd'hui, qu'est ce que vous avez fait de vos écoutes téléphoniques. C'est lui qui sait comment il mène son instruction. Et même s'il me le disait, je ne peux pas sortir vous dire que le juge l'a authentifié ou pas" a-t-il poursuivi.
 
En septembre dernier des écoutes téléphoniques, impliquant Guillaume Soro et Djibrill Bassolé faisant cas d'une déstabilisation du Burkina Faso, s'étaient répandues sur internet
 
Selon cet enregistrement d'une quinzaine de minutes, les deux hommes évoquent la possibilité de soutenir le putsch en cours.
 
La personne présentée comme M. Soro propose ainsi de financer les putschistes et de faire tuer deux personnalités burkinabè Cheriff Sy, président du Conseil national de Transition et Salif Diallo, ex ministre de Compaoré passé dans l'opposition.
 
Le Burkina Faso avait alors émis un mandat d'arrêt international contre M. Soro pour son implication présumée. 
 
Fin avril, la Cour de cassation a annulé tous les mandats d’arrêt lancés par la justice militaire dans le cadre du dossier du putsch du 16 septembre 2015 et du dossier Thomas Sankara pour vice de forme. 
 
Parmi les personnalités politiques concernées figurent Blaise Compaoré, l'ancien président burkinabè, et Guillaume Soro, le président de l'Assemblée nationale ivoirienne. 
 
Ahopol