Me Habiba Touré, avocate personnelle Gbagbo, dénonce des erreurs sur le casier judiciaire de l’ex-président ivoirien remis par le régime d’Abidjan.
Alors que le Président Laurent Gbagbo a introduit une demande de passeport, le Porte-Parole du Gouvernent, Monsieur Sidi Tiemoko Toure, au sortir du Conseil des Ministres, a dévoilé qu’il nous serait également remis un casier judiciaire et un certificat de nationalité. Cela nous avait surpris.
Mais le 31 juillet 2020, nous avons eu le fin mot de l’histoire. En effet, il a été remis un casier judiciaire à Michel Gbagbo qui, à notre fort étonnement, présente une condamnation qui serait intervenue le 29 octobre 2019 à l’encontre du Président Gbagbo, et pour laquelle il n’a pourtant reçu ni convocation, ni décision judiciaire.
A l’examen de ce casier judiciaire, il apparaît que ce document a été établi, au lendemain du Conseil des Ministres, c’est à dire le 30 juillet 2020, soit 2 jours après la demande de passeport ordinaire introduite par le Président Gbagbo, et cela dans la précipitation tant il est truffé d’erreurs.
Jamais le Président Gbagbo n’a pensé qu’une simple demande de passeport, document auquel tout citoyen ivoirien a droit, aurait entraîné autant de réactions incompréhensibles et infondées, de la part des autorités ivoiriennes, et ce par l’intermédiaire de la CEI et des autorités judiciaires. Cependant, quels que soient les désagréments qu’on lui cause, le Président Gbagbo entend rentrer chez lui, et se veut rassurant.
Le Président Gbagbo tient à rappeler aux autorités ivoiriennes que son retour en Côte d’Ivoire, et l’exercice démocratique de son droit de vote s’inscrivent dans un esprit de réconciliation qui ne devrait pas les inquiéter.
Le casier judiciaire de Gbagbo mentionne ses 20 ans d'emprisonnement