Le Chef de l’Etat a échangé avec le Président de la Banque Africaine de Développement

  • 04/09/2014
  • Source : Présidence
Le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, a échangé ce jeudi 04 septembre 2014, au Palais de la Présidence de la République, avec une importante délégation d’Administrateurs du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) conduite par son Président, M. Donald KABERUKA.

Intervenant à cette occasion, le Chef de l’Etat a dit d’abord sa ‘’très grande joie’’ de recevoir la Direction de l’Institution bancaire pour sa ‘’rentrée solennelle’’ dans la capitale ivoirienne. Ce qui, pour lui, est un ‘’grand moment’ pour la Côte d’Ivoire.

Aussi, a-t-il tenu à remercier le Président Donald KABERUKA pour son ‘’engagement’’, sa ‘’disponibilité’’ et pour toutes les ‘’mesures’’ qui ont été prises pour le retour de la BAD à son siège originel à Abidjan. A ses remerciements, il a associé tout le Conseil d’Administration ainsi que l’ensemble du personnel du Groupe. Pour le Président Alassane OUATTARA, la Côte d’Ivoire est très ‘’sensible à cette marque de confiance’’.

Il a également exprimé toute sa gratitude au Président et au peuple de la Tunisie qui ont bien voulu accueillir la Banque pendant onze (11) ans, en raison des difficultés que notre pays a connues.
 
Le Chef de l’Etat a ensuite indiqué que la Banque est un ‘’outil précieux’’ pour nos populations, car nous savons le travail important qu’elle accompli en faveur du développement de l’Afrique. A cet égard, il a dit toute son ‘’admiration’’ au Président de la BAD et à tous les membres du Conseil d’Administration.
 
Le Président de la République a ajouté que la BAD revient en Côte d’Ivoire à un moment où la situation s’est ‘’totalement transformée’’ ; car aujourd’hui le pays est en paix, la sécurité est revenue et la transformation économique est en cours de même que le développement inclusif. Au niveau de l’Afrique de l’Ouest, il a fait remarquer que la Côte d’Ivoire tient une place centrale et elle croit à l’intégration.

Pour lui, le retour de la BAD en Côte d’Ivoire est un ‘’témoignage additionnel’’ de notre engagement pour l’intégration au niveau de la sous- région et du continent africain.
 
Le Chef de l’Etat a aussi affirmé qu’au cours de la grave crise qu’a connue la Côte d’Ivoire, la contribution de la BAD a été ‘’éminemment positive’’, d’autant qu’elle a
soutenu notre pays pendant la crise tout comme au moment de la sortie de crise ; et ce soutien continue de se manifester aujourd’hui.
 
Evoquant l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola, le Président Alassane OUATTARA a indiqué que cette maladie est non seulement une préoccupation pour la Côte d’Ivoire en raison de notre proximité avec certains pays voisins affectés, mais aussi pour toutes les populations de l’Afrique de l’Ouest, du continent africain et même du monde entier.

Dans ce cadre, il a mis en exergue les efforts entrepris par le Gouvernement ivoirien, notamment la mise en place de couloirs humanitaires mais également dans le sens de la prévention de cette épidémie. Il a salué les efforts faits par l’Institution bancaire panafricaine pour endiguer cette maladie et a souhaité que dans ce soutien, la Côte d’Ivoire puisse être prise en compte dans le financement de la protection des citoyens et de l’anticipation.
 
Pour terminer, le Président de la République a affirmé qu’au-delà de la lutte contre le virus Ebola, se pose la ‘’fragilité’’ de nos Etats, de nos infrastructures sanitaires, éducatives, sécuritaires, etc. C’est pourquoi, il importe, a-t-il recommandé, de ‘’renforcer’’ nos Etats pour faire face efficacement à toutes ces crises. A ce niveau également, il a sollicité le soutien de la BAD pour nous aider à aller plus loin, à anticiper et à oeuvrer à la réduction de la pauvreté.
 
Le Président de la BAD, M. Donald KABERUKA a, pour sa part, révélé que sa visite, ce jour, au Chef de l’Etat, revêt un double caractère : l’informer ‘’solennellement’’ du retour effectif de son Institution à Abidjan, à son siège ‘’statutaire’’ ; et lui témoigner la ‘’gratitude et la reconnaissance’’ du Conseil d’Administration du Groupe, ainsi qu’au Gouvernement ivoirien, car sans leur soutien, la BAD n’aurait pu exécuter avec succès la feuille de route adoptée en Tanzanie en 2012.
 
Sur la question du retour à Abidjan, M. KABERUKA a précisé que lui-même, le Conseil d’Administration et le Président Alassane OUATTARA, avaient la même ambition : celle d’un retour en ‘’ordre’’, c’est-à-dire un retour qui ‘’ne compromette ni la bonne conduite de nos opérations ni la réputation de classe internationale de l’Institution’’.
 
Le Président de la BAD a ajouté que la Banque qui est partie d’Abidjan en 2003, n’est plus la même que celle qui revient en 2014, par ses effectifs, ses opérations, ses moyens et du fait que la plupart des cadres (2/3) qui ont été recrutés ces dernières années l’ont été à Tunis.
 
Après avoir relevé tous les efforts faits par le Gouvernement ivoirien et exprimé par ailleurs quelques préoccupations, M. Donald KABERUKA a indiqué que la Côte d’Ivoire a créé des conditions favorables pour l’exercice de leur mission et a souhaité qu’elle continue sur cette dynamique. A cet égard, il a affirmé que la Confiance de la BAD en la Côte d’Ivoire est sans ‘’équivoque’’ et que ce retour constituera un motif ‘’d’encouragement’’ aussi bien pour les investisseurs ivoiriens qu’étrangers.
 
Pour terminer, le Président de la BAD a réaffirmé l’engagement de son Institution dans la lutte contre l’épidémie à virus Ebola ; lequel engagement s’est déjà matérialisé par la mise à disposition d’une enveloppe financière de 60 millions de dollars pour combattre ce fléau qui menace non seulement les ‘’vies humaines’’ mais également les ‘’économies’’.
 
Notons qu’avant cet échange avec la délégation de la BAD, le Chef de l’Etat a reçu la Président d’Afriland First Bank, Dr Paul FOKAM. Celui-ci a dit être venu rencontrer le Président de la République pour lui signifier la volonté de sa structure à accompagner la Côte d’Ivoire sur le chemin de développement à travers des investissements dans divers domaines.