Le Chef de l’Etat a échangé avec un Emissaire de l’ONU et le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour la Côte d’Ivoire.

  • 06/11/2014
  • Source : Présidence
Le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, a échangé successivement ce mercredi 05 novembre 2014, à la mi-journée, avec M. Christian BARROS, Président du Comité des sanctions du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire et M. Ousmane DIAGANA, Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour la Côte d’Ivoire.

M. Christian BARROS, qui était accompagné de la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Mme Aïchatou MINDAOUDOU, a indiqué que les discussions avec les autorités ivoiriennes étaient au centre de sa rencontre avec le Chef de l’Etat. A ce niveau, il a affirmé avoir eu des entretiens très fructueux au cours de son séjour en terre ivoirienne.
 
Quant à M. Ousmane DIAGANA, il a dit être venu faire au Président de la République, le compte-rendu des Assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) qui se sont tenues récemment à Washington aux Etats Unis d’Amérique. 
 
Il a indiqué avoir profité de l’entretien avec le Président Alassane OUATTARA pour mettre en exergue les ‘’progrès importants’’ réalisés par le Gouvernement ivoirien dans la mise en œuvre de la stratégie d’accompagnement post- crise de son Institution à la Côte d’Ivoire.
 
Pour le Directeur des Opérations de la Banque Mondiale, en effet, des ‘’progrès significatifs’’ ont été réalisés dans divers domaines, notamment dans la réhabilitation des infrastructures et la disponibilité des services sociaux ainsi que dans le rétablissement des grands agrégats macroéconomiques avec le retour d’une croissance économique ‘’très forte’’.
 
Concernant les défis à relever, les discussions avec le Chef de l’Etat, a indiqué le Fonctionnaire international, ont porté sur les voies et moyens pour faire ‘’reculer ’’ de manière ‘’significative’’ la pauvreté, et ‘’créer davantage de richesses’’ dans le pays, en s’appuyant sur les secteurs à ‘’ très forte croissance qui existent heureusement’’.
 
L’autre point au menu de l’entretien avait trait, selon M. Ousmane DIAGANA, à l’épidémie de la fièvre à virus Ebola qui sévit dans trois pays de la sous- région ouest africaine (Guinée, Libéria, Sierra Léone). A ce sujet, il a souligné avoir salué le ‘’leadership’’ du Président de la République de même que tous les efforts qui ont été entrepris ; et qui ont permis à la Côte 
 
d’Ivoire de rester jusque-là ‘’épargnée’’. Il a ajouté, dans ce cadre, avoir échangé avec le Chef de l’Etat sur la stratégie à mettre en œuvre afin que l’expérience acquise par notre pays dans la lutte contre cette épidémie, puisse être disponible pour l’ensemble des autres pays pour juguler le plus tôt possible cette maladie. A cet égard, il a rappelé et réaffirmé la disponibilité et le soutien de la Banque Mondiale.
 
Le dernier sujet à l’ordre du jour a porté sur la situation qui prévaut actuellement au Burkina Faso. A ce niveau, M. Ousmane DIAGANA a précisé qu’en sa qualité de Directeur des Opérations de la Banque Mondiale pour le Burkina Faso également, il était ‘’important’’ pour lui de ‘bénéficier des conseils’’ du Président de la République par rapport à cette situation.
 
Notons que dans la matinée, le Chef de l’Etat a présidé un Conseil des Ministres. L’on retiendra du traditionnel point- presse du Porte- parole du Gouvernement, que le Conseil a adopté, entre autres, un décret portant création, attribution, organisation, composition et  fonctionnement de l’Unité de lutte contre la cybercriminalité transnationale (UCT).

Selon le Ministre Bruno KONE, Cette Unité est chargée, en synergie avec les structures similaires dans les autres pays de la sous- région, de collecter, d’analyser des informations et de mener des enquêtes sur des faits de trafics illicites de drogue, de criminalité transnationale ou de tout  autre trafic jugé illicite.
 
Le Conseil a également adopté une communication relative à la lutte contre la traite, l’exploitation et les pires formes de travail des personnes, en particulier des jeunes filles. A ce niveau, le Gouvernement, devant la persistance et l’ampleur du phénomène, a décidé de renforcer les mesures de lutte contre ce fléau.

Celles- ci (les mesures) portent notamment sur la création d’un Comité national de lutte contre la traite, l’exploitation et les pires formes de travail ; l’envoi d’une mission urgente dans les pays cibles pour l’organisation d’une rencontre ; la mise en œuvre d’une grande campagne de sensibilisation en direction des familles et des populations cibles ; la fermeture des bars et autres établissements qui organisent des activités illégales, etc.