Le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, a présidé ce mercredi 25 février 2015, au Sofitel - Hôtel Ivoire d’Abidjan, l’ouverture officielle de la Conférence Ministérielle Régionale sur l’Apatridie en Afrique de l’Ouest.
Dans la déclaration faite à cette occasion, le Chef de l’Etat a indiqué que la Conférence d’Abidjan marque une ‘’nouvelle avancée dans notre volonté d’agir ensemble’’ contre l’’apatridie. Pour lui, le ‘’temps est désormais à l’action et à la mobilisation internationales’’.
Sur cette question de déni de la patrie et de la nationalité à une personne, le Président de la République a mis en exergue les efforts faits par la Côte d’Ivoire pour lutter contre ce ‘’fléau’’, notamment par la ratification de deux conventions internationales et l’adoption de lois importantes. Tout ceci, selon lui, pour ‘’donner une existence légale à des milliers de personnes’’.
A cet égard, le Président Alassane OUATTARA a réaffirmé sa détermination et celle du Gouvernement ivoirien à poursuivre ces efforts, à ‘’faire un travail de fond’’, avec l’appui des partenaires internationaux dont le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés (HCR). A ce propos, il a exhorté le Gouvernement à ‘’ s’intéresser particulièrement à la situation préoccupante des enfants ne disposant pas d’acte de naissance’’.
Au niveau de l’Afrique de l’Ouest, le Chef de l’Etat a préconisé une ‘’ mobilisation pour faire de la lutte contre l’apatridie une cause régionale’’ ; car, si aucune action d’envergure n’est initiée, a –t-il souligné, le nombre d’apatrides, actuellement évalué à 750.000 personnes au niveau des pays de la CEDEAO, pourrait significativement augmenter dans les années à venir.
Pour le Président Alassane OUATTARA, il faut éviter que des personnes vivant dans l’apatridie, ‘’ne deviennent des cibles à la merci des groupes terroristes’’. C’est pourquoi, il s’est dit convaincu que seule une véritable coopération internationale peut permettre de réduire considérablement l’apatridie dans nos pays’’ ; cela, dans un délai de dix (10) ans, conformément à l’objectif des Nations Unies.
Pour terminer, le Chef de l’Etat en a appelé à l’implication de la Société civile à ‘’forger le consensus national autour d’une question dont les solutions font rarement l’unanimité’’.
Outre le Président de la République, plusieurs personnalités sont intervenues au cours de cette cérémonie d’ouverture pour rendre hommage à la Côte d’Ivoire et à son Président pour leur détermination et les mesures courageuses prises pour combattre l’apatridie ; faisant ainsi de notre, un ‘’exemple en Afrique et même dans le monde’’.
Dans l’après- midi, le Chef de l’Etat a présidé un Conseil des Ministres. Du traditionnel point - presse fait par le Porte- Parole du Gouvernement, le Ministre de la Poste et des TIC, M.Bruno Nabagné KONE, l’on retiendra entre autres, l’adoption par le Conseil d’un projet de loi portant nouveau Code du Travail qui remplace la loi N° 95- 15 du 12 janvier 1995.
Ce nouveau Code, a indiqué le Porte- Parole, a pour buts, entre autres, de lutter contre la précarité de l’emploi ; de renforcer les capacités de Direction du Travail ; de promouvoir la liberté syndicale et d’améliorer les conditions de vie des travailleurs.
Au titre des innovations, le nouveau Code du Travail prend en compte la gestion de la validation des diplômes par des stages- écoles ; la promotion de l’accès à l’emploi des personnes présentant des handicaps ; l’instauration d’un service minimum en cas de grève, etc. Tout ceci avec pour objectifs, selon le Ministre Bruno KONE, la ‘’compétitivité’’ et ‘’l’efficacité’’ des entreprises.
Photo:Présidence / Le Chef de l’Etat a présidé l’ouverture de la Conférence Ministérielle Régionale sur l’Apatridie en Afrique de l’Ouest.