Le directeur du Ranhôtel expulsé brutalement de son bureau par ses agents

Les agents reprochent au directeur de l’hôtel, Koutoua Koffi, d’avoir licencié, en quatre ans, cinq de leurs collègues à deux pas de la retraite, de donner des demandes d’explication à tout bout de champ et d’opérer à une rotation interne du personnel par des changements de postes anormaux.

«On ne veut plus de lui, on veut un professionnel», a déclaré Bohoussou Kouamé Anderson qui a reçu récemment une demande d’explication dont copie a été déposée à l’inspection régionale du travail.

Bohoussou considère cette demande comme une lettre de licenciement. Selon lui, son chef lui reproche faussement de fuir le travail et l’aurait même agressé physiquement une fois.

Le chef cuisinier, Traoré Abdoulaye, désapprouve également la demande d’explication qu’il a reçue et demande le départ de M. Koutoua.

Le directeur de l’hôtel, Koutoua Koffi, affirme avoir adressé des demandes d’explication régulières à ses des deux agents parce qu’ils se sont rendus coupables d’insubordination. Puis, il les accuse d’avoir suscité l’émeute contre lui.

«Sachez que la demande d’explication n’est pas une sanction mais il faut expliquer pourquoi tu as agi ainsi», a déclaré M. Koutoua qui dit avoir été surpris du comportement de ses collaborateurs.

Il déplore le fait que la scène se soit déroulée en présence des clients notamment, les participants à deux séminaires qui se tiennent dans les locaux de l’hôtel.

M.Koutoua souligne que les licenciements décriés par les agents sont motivés. A part ces cas, a-t-il ajouté, il n’y a pas de licenciement en cours présentement, mais des cas d’indiscipline des deux agents qui ont reçu des demandes d’explication.

A propos de sa mauvaise gestion évoquée par le personnel, il répond qu’ils ne sont pas des actionnaires de l’entreprise pour porter ce jugement. A l’en croire, les salaires ont été améliorés et sont versés régulièrement et des travaux de rénovation du Ranhôtel ont débuté et se poursuivent, sous sa direction.

Suite à cette manifestation, M. Koutoua a fait appel à la gendarmerie sur les lieux et est parti porté plainte contre ses agents.

Pour l’heure, la cinquantaine d’employés poursuit le service.

nbf/fmo/ AIP