Le FEMUA désormais un « instrument de cohésion sociale »

  • 08/04/2014
  • Source : APA
Le Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA) dont la 7è édition s’est achevée dans la nuit de dimanche à lundi dans la ferveur à Yopougon, commune favorable à l’ancien Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, est désormais un « instrument de cohésion sociale » pour participer à la réussite du processus de réconciliation en Côte d’Ivoire.

« Grâce à la magie de Magic System, nous voici rassemblés ici sans distinction. Dans la foule, il y a des Bété, malinké, Baoulé, Attié, Gouro… toutes les ethnies. Même la CEDEAO est présente. C'est ce brassage qu'ont réussi, durant quatre jours, A'Salfo et Magic System » a souligné Pr Mariatou Koné, promettant le « soutien » de son institution à la huitième édition du FEMUA.
 
« Désormais le FEMUA est instrument de cohésion sociale en Côte d'Ivoire », a-t-elle ajouté peu après avoir décerné le prix de « la cohésion sociale » au Commissaire général de ce festival, Salif Traoré alias A'Salfo, lead vocal du groupe musical Magic System, pour toutes ses actions en faveur de la cohésion sociale.
 
L'organisation de la 7è édition du FEMUA 7) a connu un franc succès, en témoignent les artistes et participants interrogés par APA, lors du concert de clôture.
 
Le manager général de l'orchestre de l'Institut national supérieur des arts et de l'action culturelle (INSAAC), Gervais Bozoa a fait savoir qu'en seulement sept éditions du FEMUA, « beaucoup de choses ont été faites ». 
 
« De grands moyens ont été déployés, les artistes ont été mis dans les conditions qu'il fallait. Nous pensons que c'est une réussite », a-t-il témoigné.
 
« C'est vrai qu'il y a des réglages à faire », car à Yopougon notamment, au concert de clôture, «il y a eu beaucoup de difficultés » a relevé M. Bozoa, suggérant la tenue de rencontre de formation à l'attention des membres du Comité d'organisation, afin « qu'ils aient conscience de l'enjeu de ce grand festival. Car, s'est-il offusqué « on a l'impression qu'il y a quelques personnes dans le groupe qui trainent le pas ».
 
Le lead vocal du groupe Espoir 2000, Pat Sacko, après sa prestation hautement appréciée par le public, a tenu à « féliciter l'organisation parce que toutes les promesses ont été tenues ». Pour lui, « le FEMUA 7 est un succès et on leur (Comité d'organisation, ndlr) fait confiance pour les années à venir ».
 
« Ce festival a été très bien organisé. Je tire mon chapeau à l'organisation », c'est pourquoi «chaque fois qu'on sera sollicité, on sera là pour faire plaisir », a promis Pat Sacko.
 
L'artiste Julien Goualo « venu apporter » son soutien aux initiateurs du FEMUA, le groupe Magic System, a estimé que ses confrères « ont fait un bon travail ».
 
« Ils ont fait quelque chose d'intéressant à travers l'organisation de ce festival que leurs devanciers n'ont pas pu penser. Je leur tire mon chapeau, je les félicite » a-t-il affirmé.
 
Le FEMUA 7 a été rythmé de spectacles culturels et d'actions sociales appréciés à leur juste valeur par le public et les autorités ivoiriennes. A l'ouverture de cet événement, vendredi, à Anoumabo (quartier précaire au Sud d'Abidjan), le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie a laissé entendre que « le FEMUA a donné à la Côte d'Ivoire une chance de s'ouvrir à nouveau sur le monde ».
 
L'événement a offert un plateau riche de 17 artistes musiciens dont huit nationaux et neuf venus de l'extérieur. C'est autour du thème « paix et cohésion sociale en Afrique » qu'il a été organisé avec un accent particulier sur la notion d'intégration africaine.
 
Le volet social de cette édition a été marqué par le don d'une école maternelle construite dans le village précaire d'Anoumabo par le groupe Magic System et ses partenaires. La pose de la première pierre pour la construction d'un Commissariat de police à Anoumabo a été également l'une des principales activités de cette édition ainsi que des ateliers de formation et un cross populaire dans les rues de Yopougon.
 
  JBK/hs/ls/APA