Les assaillants, selon la fiche de renseignements que nous avons pu consulter, sont arrivés à bord d'un véhicule type 4×4 de couleur noire et de taxis compteurs.
Le bilan établi par l’autorité militaire fait état de trois tués et un blessé fait prisonnier ainsi que de nombreux matériels saisis, côté assaillants, un blessé léger côté force de défense.
Selon mes informations, les soldats avaient tous, leurs armes sur eux avec les munitions. D’ordinaire dans les unités classiques, seul le groupe de garde a des armes chargées. Les autres personnels conservent les leurs a l’armurerie et les munitions à la poudrière. C’est que toutes les forces étaient en alerte maximale, 24h sur 24.
Informées de l’imminence des attaques mais ne pouvant pas deviner les lieux. Elles ont pris les précautions en pareilles circonstances. Le patron de l’Armée nationale, en visite dans le camp de N’dotré ce mercredi 21 avril 2021, a réconforté ses hommes. « Je vous félicite pour votre prompte réaction et vous invite à maintenir cette posture de vigilance. Le pourquoi et le comment des attaques ne vous incombent pas. Nous sommes jugés sur la qualité de notre réaction et notre capacité à anticiper et à agir ».
Les enquêtes se poursuivent. « Elles vont révéler de grandes choses. ». Pour une fois, allons au bout des choses. Le Procureur de la République, responsable des enquêtes en matière de terrorisme devrait prendre la parole et situer au moins les Ivoiriens sur les premiers éléments en possession des autorités. Des questions fondamentales ont besoin de début de réponse: Qui sont les assaillants? Combien étaient-Ils? D’où sont-ils venus? Où étaient-Ils regroupés? À qui appartiennent les voitures utilisées? Qui sont les commanditaires? Quels sont les objectifs recherchés? Quelle est le mode opératoire? Jusqu’où veulent-ils aller? Les enquêtes en cours permettent-elles d’avoir des pistes?
Fernand Dédeh
Le film de l’attaque du camp militaire d’Anyama dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 avril - Photo à titre d'illustration