Le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a annoncé jeudi à Abidjan que le gouvernement continue de tendre la main au Front populaire ivoirien (Fpi), le parti de l’ancien Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo afin qu’il retourne à la table de négociation.
‘’Le gouvernement continue de tendre la main à nos frères du Fpi afin qu’ils retournent à la table de négociation’’, a déclaré M. Kablan Duncan au cours d’une conférence de presse destinée à faire le bilan de l’action gouvernementale dans son volet social.
‘’C’est le lieu de saluer et féliciter les responsables des partis politiques membres du CPD (Cadre permanent de dialogue)’’, a-t-il ajouté en expliquant que ‘’leur engagement a permis au gouvernement de prendre d’importantes décisions allant dans le sens de la décrispation du climat politique’’.
M. Duncan a également confirmé la reprise du dialogue prévue ce vendredi avec le CPD qui est composé essentiellement de petits partis politiques favorables à l’ancien Président Laurent Gbagbo. Cependant, le Premier ministre n’a pas précisé la date de la reprise du dialogue avec l’opposition significative incarnée par le Fpi.
‘’ Les décisions du gouvernement ont permis le retour d’exil de certains proches de l’ex-Président Gbagbo’’, a poursuivit le Chef du gouvernement ivoirien en annonçant qu’il va rencontrer les responsables des syndicats le 7 novembre prochain.
‘’ L’année 2014, sera l’année de la consolidation de la croissance économique entre 8% et 10%’’, a conclu M. Duncan.
La libération le 6 août dernier de 14 personnalités pro-Gbagbo dont le Président du FPI, Pascal Affi N’guessan et Michel Gbagbo (fils de Laurent Gbagbo) qualifié d’acte fort, ‘’réinstalle la confiance’’ en une reprise du dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition.
Après la chute de M. Gbagbo en avril 2011 à l’issue d’une crise post électorale qui a fait au moins 3000 morts, certains responsables ou cadres de son parti, ont trouvé refuge dans des pays voisins notamment au Ghana, au Libéria et au Togo, alors que d’autres sont en détention en Côte d’Ivoire.
Les partisans de M. Gbagbo n’ont cessé d’accuser le pouvoir du Président Alassane Ouattara de pratiquer une ‘’justice des vainqueurs’’.
Laurent Gbagbo est détenu depuis fin novembre 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité durant la crise postélectorale. Il est en attente d’un éventuel procès.
JBK/ls/APA
Le gouvernement continue de tendre la main au Fpi, selon Daniel Kablan Duncan - Photo à titre d'illustration