Le gouvernement ivoirien a fait déplacer au parc national d’Azagny (130 km à l’ouest d’Abidjan), un groupe de quatre éléphants sur dix que compose le troupeau qui était devenu menaçant pour les populations des zones rurales de la région de Daloa (380 kilomètres au Centre-ouest du pays).
Au cours du conseil des ministres tenu, mercredi, à Abidjan, le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Mathieu Babaud Darret a fait le point au gouvernement de cette opération qui s'est déroulée en janvier dernier.
« Face à la menace que présentait la présence d'éléphants pour les populations de la région de Daloa, le Gouvernement, en coopération avec le Fonds International pour la Protection des Animaux (IFAW), a initié du 17 au 27 janvier 2014, une opération de déplacement de ces éléphants jusqu'au Parc National d'Azagny » indique le communiqué de ce conseil des ministres transmis, jeudi, à APA.
Le document précise que « cette opération a permis de capturer et de déplacer quatre (04) éléphants, sur un troupeau estimé à dix (10) ».
Selon des sources, le parc d'Azagny avec ses 19 400 hectares de réserve naturelle, a été choisi pour son écosystème favorable à la présence d'éléphants de forêt, pour ses frontières naturelles limitant les risques d'incursions humaines et pour sa proximité avec Abidjan afin de stimuler le développement écotouristique du parc.
L'opération a nécessité des mois de préparation et un coût total dépassant les 440.000 euros soit plus de 289.021.700 FCFA, révèlent ces mêmes sources.
Vivant dans le parc national de la Marahouré (350 km au nord-ouest d'Abidjan), ces pachydermes, autrefois en grand nombre sont parfois l'objet de menaces directes des hommes notamment des chasseurs, des agriculteurs qui grignotent l'espace pour établir leurs plantations.
Dans leur fuite, ils se retrouvent dans d'autres forêts par petits groupes et suscitent à la fois admiration et peur dans les environs des villages où ils se signalent.
Certains plus violents s'attaquent aux villageois causant des pertes en vie humaine et destructions de biens matériels.
Quelques jours avant cette opération de déplacement, des éléphants avaient tué trois personnes et blessé six autres, dans la même localité de la Marahoué.
JBK/ls/APA
Le gouvernement fait déplacer des éléphants jugés menaçant pour les populations - Photo à titre d'illustration