Le HCR lance une campagne pour éradiquer l’apatridie, d’ici 2024

  • 06/11/2014
  • Source : AIP
Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (CHR) a lancé, mardi, une campagne mondiale intitulée "J’appartiens" qui vise à éradiquer l’apatridie à travers le monde d’ici fin 2024, indique un communiqué de presse dont l’AIP a reçu copie, mercredi.

L’apatridie est synonyme d’un vide juridique dévastateur pour des millions de personnes à travers le monde qui sont dépourvues d’une nationalité et de la protection des droits humains qui y est liée, indique-t-on.
 
L’objectif d’élimination de l’apatridie pourrait être atteint grâce à d’importants progrès survenus récemment dans de nombreux Etats signataires de deux conventions clés internationales relatives aux droits humains.
 
Le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, António Guterres, l’émissaire du HCR, Angelina Jolie, ainsi que 20 célébrités et leaders d’opinion ont publié mardi une lettre ouverte expliquant que 60 ans après que les Nations unies aient convenu d’assurer une protection aux apatrides, "il est désormais temps d’éradiquer l’apatridie elle-même".
 
Angelina Jolie a été l’un des premiers signataires de cette lettre ouverte.
 
"Etre apatride signifie que vous et vos enfants n’ont aucune identité juridique, pas de passeport ni de droit de vote et peu ou pas d’opportunités de recevoir une éducation. Mettre fin à l’apatridie pourrait remédier à cette profonde injustice (...). C’est à la fois une obligation et une opportunité pour les gouvernements à travers le monde de faire cesser ce phénomène d’exclusion’’, a-t-elle soutenu.
 
Au moins 10 millions de personnes dans le monde sont actuellement apatrides et un bébé apatride naît toutes les 10 minutes. Dépourvus de nationalité, les apatrides sont privés de l’ensemble des droits et services que les pays accordent normalement à leurs citoyens.
 
En Afrique de l’Ouest, ce sont plus de 750 000 personnes qui sont apatrides ou qui risquent l’apatridie, principalement en Côte d’Ivoire avec 700 000 personnes qui tombent dans l’une ou l’autre catégorie, souligne le communiqué.
 
amak/kkp/ask