Le maintien en détention de Gbagbo met fin aux ‘’supputations’’, selon le parti de Ouattara

  • 30/10/2013
  • Source : APA
Abidjan - La décision de la Cour pénale internationale de maintenir en détention, l’ex-Chef de l’Etat ivoirien, met fin aux ‘’supputations’’ sur l’éventualité d’une libération provisoire de Laurent Gbagbo, a estimé mardi, le Rassemblement des républicains (Rdr), le parti du Président, Alassane Ouattara.

La Chambre d'appel de la Cour Pénale Internationale (CPI), a rejeté mardi l'appel interjeté par la défense de M. Laurent Gbagbo concernant la décision du 11 juillet dernier, de la Chambre préliminaire I sur le troisième examen de la détention de Laurent Gbagbo en vertu de l'article 60 (3) du Statut de Rome.
 
‘'Cette décision met fin aux différentes supputations du moment sur l'éventuelle libération provisoire de l'ex Président ivoirien'', déclare le porte-parole du Rdr, Joël N'guessan dans un communiqué transmis à APA.
 
Pour lui, cette décision, ‘'confirme, une fois de plus, la volonté des juridictions chargées de statuer sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis pendant la crise post électorale, d'accorder la primauté aux victimes en défendant leurs droits dans le cadre des procédures judiciaires en cours''.
 
‘' Le Rdr se réjouit du fait que le droit des victimes et le désir de mettre fin à l'impunité constituent le socle des décisions de justice relatives au drame qu'ont vécu les populations ivoiriennes'', ajoute-t-il.
 
M. N'guessan souhaite également une ‘'accélération des procédures en cours contre tous ceux qui ont de manière directe ou indirecte été à la base des différents crimes commis lors de la crise post électorale afin de créer un climat social apaisé pour une véritable réconciliation entre les ivoiriens''.
 
Selon la Cour M. Gbagbo a toujours la possibilité de fuir s'il est libéré, car, explique-t-elle, l'ancien Chef de l'Etat ivoirien dispose également d'un ‘'réseau dense de partisans''.
 
L'absence d'éléments nouveaux sur l'incapacité de Laurent Gbagbo à tenir un procès a également milité en faveur de cette décision de la Cour.
 
Toutes les demandes d'appel de Laurent Gbagbo et de ses avocats ont été rejetées par la majorité des juges. Ces demandes avaient été formulées le 11 juillet dernier.
 
Le Front populaire ivoirien (Fpi), son parti a reporté sa conférence de presse initialement prévue mardi après-midi. Il entend réagir mercredi sur ce nouveau refus d'accorder la liberté provisoire à son fondateur, Laurent Gbagbo.
 
M. Gbagbo, soupçonné de crimes contre l'humanité commis lors de la violente crise post électorale de décembre 2010 à avril 2011 avec plus 3000 morts, restera encore en détention à la Haye où il se trouve depuis novembre 2011.
 
LS/APA