Les activités du marché Forum, situé dans la commune d’Adjamé (Centre de la capitale économique) sont paralysées depuis quelques jours par une crise qui oppose les commerçants dudit marché à la société ivoirienne de concept et de gestion (SICG).
Selon le président de la Fédération nationale des Commerçants de Côte d`Ivoire (FENACCI), Farikou Soumahoro, cette crise découle des non-respects des accords et autres conventions signés par le promoteur et les commerçants.
« Il y a un problème entre le promoteur la société ivoirienne de concept et de gestion (SICG) avec les occupants qui sont près de 500 personnes », explique-t-il dans un entretien avec l' Agence de Presse Africaine (APA).
« Cette structure a signé un bail à construction avec la mairie pour une durée de 25 ans .Ce marché a été construit en 1997.Lorsque la guerre de 2002 a éclaté, le promoteur en exil au Mali a souhaité signer une convention de cession de sa jouissance aux commerçants occupants » , ajoute M. Soumahoro.
Poursuivant, il indique que sur «un montant de près 3,5 milliards sur une période de 3 ans, les commerçants ont payé près de 1,7 milliard FCFA via Ecobank pour la Banque de l'habitat du Mali (BHM)».
« A son retour d'exil, il a remis cette convention en cause (…). Puis après contre-toute il a changé d'avis en assignant quelques têtes les plus importantes du Forum, au moins une cinquante de commerçants pour non-paiement de loyers devant les tribunaux », regrette Farikou Soumahoro.
« Les commerçants ne refusent pas de payer ce qu'ils doivent mais s'indignent que la convention signée soit remise en cause par le promoteur », précise-t-il tout affichant « la détermination des commerçants à rester fermes, même à aller au-delà ».
Le président de la FENACCI accuse, les « autorités municipales qui ne jouent pas franc-jeu dans cette affaire en prenant fait et cause pour le promoteur. La mairie est la structure la mieux placée pour ramener à la raison le promoteur ».
Pour sa part, le Directeur de cabinet de la mairie d'Adjamé, Balise Ouattara joint au téléphone par APA, souligne que « la mairie ne saurait être une entrave à une décision de justice ».
« Le promoteur a présenté la grosse au maire de la commune tout en l'informant qu' il compte revendiquer des droits ou procéder à l'expulsion des commerçants qui ont abusé de lui », ajoute le Directeur de cabinet.
Selon lui, « le maire (Youssouf Sylla) pour éviter tout type de crises sociales s'est érigé en facilitateur et en médiateur et m'a désigné à l'effet de rencontrer le promoteur afin de discuter avec lui pour qu'on trouve des facilités ».
Toute chose qu'il a effectué et fait un retour aux commerçants, mais s'étonne qu'il n'y ait pas eu de retour de la part de ceux-ci. « Il faut aller au-dessus des états d'âmes », conclut-il.
Les tentatives pour joindre le responsable de la Société ivoirienne de concept et de gestion (SICG) sont restées vaines. Une source proche du service de communication de la mairie a confié qu'une rencontre d'information en présence du promoteur est prévue, lundi.
SY/ls
Photo à titre d'illustration