Le mariage homosexuel va marquer "la fin du monde", estime le ministre ivoirien de la Fonction publique Gnamien Konan, qui croit savoir que la "postérité" du monde est assurée par les progénitures issues de deux sexes différents. "Le mariage à consentir pour des personnes de même sexe va marquer la fin du monde", a déclaré Gnamien Konan lors d'une cérémonie publique samedi à Brobo (centre, 420 km d'Abidjan). Pour le ministre ivoirien, le mariage homosexuel est "une aberration" et, en Côte d'Ivoire, "l'instaurer sera rompre avec les valeurs culturelles et morales".
Selon lui, "le monde n'aura de postérité que par les progénitures issues de l'union de l'homme et de la femme (car) deux personnes de même sexe ne pourront jamais procréer, donc doter nos sociétés de postérités".
"Si nous disons que nous travaillons pour nos progénitures, en quoi devons-nous accepter le mariage de deux personnes de même sexe?", s'est-il interrogé.
Cette première sortie publique d'une autorité ivoirienne sur le mariage homosexuel intervient après le soutien financier de 30 millions de francs CFA (45.000 euros) accordé récemment par l'ambassade de France en Côte d'Ivoire à une ONG ivoirienne pour " la promotion des droits humains et la lutte contre les discriminations en raison de l'orientation sexuelle".
L'information diversement appréciée avait fait les grands titres des journaux ivoiriens.
Même s'il existe encore des farouches résistances à l'homosexualité en Côte d'Ivoire, l'acte n'est pas pénalisé dans le pays où il paraît même toléré contrairement à plusieurs pays africains qui le considèrent comme illégal et le punissent de peines de prison.
Près de 40 Etats sur la cinquantaine que compte l'Union africaine (UA) condamnent l'homosexualité.
Le mariage homosexuel marque "la fin du monde", dit un ministre ivoirien - Photo à titre d'illustration