Abidjan - Le ministre de la Défense et deux militaires ivoiriens ont été décorés de la Légion d’honneur lundi soir à l’ambassade de France à Abidjan, pour leurs actions lors de l’attaque jihadiste de la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, qui a fait 19 morts en mars dernier.
Alain-Richard Downwahi a été fait officier de la légion d’honneur tandis que le général Lassina Doumbia, qui commandait les Forces spéciales, et le capitaine Kitchafolwori Sekongo, blessé lors de l’attaque, ont été faits chevaliers de la Légion d’honneur.
"Face à la menace jihadiste qui a frappé l’Afrique de l’Ouest, à Bamako, à Ouagadougou et Grand-Bassam, vous avez favorisé +l’inter-ministralité+, (...) et cette force de la Côte d’Ivoire au moment où se produit ce terrible attentat, c’est d’avoir su en amont préparer la riposte (...). ça été très efficace. Tout le monde se plait à dire que si vous n’aviez pas agi de cette manière, nous aurions eu beaucoup plus de victimes", a déclaré l’ambassadeur de France Georges Serre dans son éloge au ministre ivoirien.
Décorant le général Doumbia, chef des forces spéciales, il a souligné : "Vous êtes le premier artisan du remarquable résultat obtenu par vos hommes, dont certains ont payé le prix du sang" à Grand Bassam (trois militaires ivoiriens tués).
L’ambassadeur français a ensuite rendu un vibrant hommage au capitaine Sekongo : "Vous-même, vous avez été blessé au cours de cet engagement et je voudrais encore une fois saluer la mémoire de vos hommes. Sans votre courage, sans votre engagement, il y a aurait eu plus de victimes ce jour-là. Vous avez continué à commander vos hommes au combat pour neutraliser les terroristes.
Votre courage et détermination forcent le respect", at-il ajouté.
La Côte d’Ivoire, première puissance économique d’Afrique francophone, a été victime le 13 mars d’un attentat qui avait touché la ville touristique de Grand Bassam, près d’Abidjan.
Des jihadistes avaient ouvert le feu sur des touristes et des passants sur la plage et les terrasses de cette station balnéaire, tuant 19 personnes dont quatre Français. Revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), cette attaque était la première de ce type perpétrée sur le territoire ivoirien.
pgf/mct
Le ministre de la Défense et deux militaires ivoiriens décorés par la France - Photo à titre d'illustration