Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo a réaffirmé “le mot d’ordre de boycott“ du Recensement de la population et de l’habitat (RGPH) entamé le 17 mars en Côte d’Ivoire, accusant le gouvernement de vouloir confectionner “une liste électorale“.
Le parti de Gbagbo estime que “l’opération souffre de nombreuses insuffisances à savoir l’indisponibilité de la cartographie complète du pays, le retard dans la formation des agents“, dans un communiqué final à l’issue d’un comité central extraordinaire samedi au siège provisoire du parti à Cocody, est Abidjan.
Le principal parti de l’opposition juge “inopportun“ le recensement en raison du “maintien en exil de plusieurs milliers de personnes“ et dénonce “l’exclusion du personnel technique de l’institut national de la statistique (INS), l’indisponibilité du matériel“.
Le comité central du Front populaire ivoirien accuse le gouvernement de vouloir confectionner “une liste électorale“, pour avoir “malicieusement introduit l’utilisation systématique de l’extrait de naissance comme pièce indispensable pour se faire recenser“.
“Malgré les interpellations incessantes, le gouvernement a décidé d’opérer un passage en force sans avoir à réunir les conditions d’un recensement digne du nom“, a déploré le FPI, qui a de nouveau appelé ses militants à boycotter les opérations.
Environ 23 millions de personnes sont concernées par ce quatrième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), dont le budget est estimé à12,8 milliards FCFA.
La dernière opération remonte à 1998 et 16,3 millions d’habitants avait été recensés en Côte d’Ivoire.
JAD
Le parti de Gbagbo “réaffirme le mot d’ordre de boycott“ du recensement - Photo à titre d'illustration