Le Front populaire ivoirien (FPI) a célébré, vendredi, l’An 3 de la chute de son fondateur, Laurent Gbagbo, ex-chef d’Etat (26 octobre 2000-11 avril 2011), par des témoignages ponctués de chants, au siège de ce parti à Attoban, un quartier de la commune chic de Cocody, à l’Est d’Abidjan, accusant « la France d’avoir assassiné la démocratie » en Côte d’Ivoire.
Pour Dr Augustin Guéhoun, Secrétaire national chargé de la Communication et du marketing politique du FPI, le 11 avril est « un jour de prières pour nous requinquer et nous redonner la vitalité ». Il a dans la foulée, dénoncé dans un entretien à APA en marge de cette commémoration une « dictature incompréhensible » du chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara.
« Pour la France qui a assassiné la démocratie dans ce pays, les choses vont bien mais pas pour la Côte d'Ivoire » où l'opposition « n'a pas droit aux médias d'Etat (…), rien ne va», selon Dr Guéhoun.
Quant à Christine Nebout Adjobi, ex-ministre de la santé et de la lutte contre le Sida sous l'ancien régime et ex-détenue à la prison de Boundiali (extrême nord du pays), elle a rendu gloire à Dieu qui « commence et achève ».
« Aujourd'hui, nous commémorons la mort de la démocratie mais nous commémorons aussi la vie des démocrates » a-t-elle souligné dans son témoignage.
Le 11 avril 2011, l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, refusant de céder le pouvoir au Président élu, Alassane Ouattara, s'était retranché dans son « bunker » à sa résidence officielle d'où il a été extrait par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire appuyées par les forces onusiennes à l'issue d'une crise postélectorale ayant fait 3000 morts.
LS/hs/APA
Le parti de Laurent Gbagbo accuse la France d'avoir assassiné la démocratie - Photo à titre d'illustration