« Je tiens à souligner la détermination du Pdci à ne pas se laisser voler sa victoire... Nous ne reculerons devant aucun moyen de droit pour faire prévaloir le droit », a déclaré, le mercredi 17 octobre 2018, Me Blessi Chrysostome, l'un des avocats du Parti démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain (Pdci-Rda), lors d'une conférence de presse tenue à la maison du Parti à Abidjan-Cocody, dont l'objet était justement de se prononcer sur les élections locales du 13 octobre 2018.
Pour sa part, Me Suy Bi Goré a souligné qu'en décidant d'aller aux élections du 13 octobre, malgré l'usage « frauduleux » de son logo par le Rhdp et les pressions de tous ordres exercées sur ses cadres et militants, le Pdci-Rda a entendu solliciter le suffrage des Ivoiriens. Malheureusement, regrette-t-il, pour certaines circonscriptions, les résultats proclamés par la Commission électorale indépendante (Cei) sont en totale contradiction avec les choix opérés par les électeurs. « Dans ces circonscriptions, les candidats du Pdci-Rda ont été victimes d'un braquage électoral et se sont fait voler leur victoire. Ce fut notamment le cas à Grand-Bassam, Koumassi, Port-Bouët et Tiébissou, et également dans les régions du Gontougo, de l'Indenié Djuablin (Abengourou) et du Lôh Djiboua (Divo) », dénonce Me Suy Bi Goré.
Pour redonner aux candidats Pdci, la victoire qui, disent-ils, leur a été volée, les avocats du parti présidé par Henri Konan Bédié ont dit vouloir introduire des recours auprès des instances compétentes. « Nous allons exercer les voies de recours que le code électoral nous donne. C'est-à-dire, saisir la Chambre administrative de la Cour suprême pour demander l'annulation de ces résultats et la réformation pour proclamer les candidats qui sont effectivement vainqueurs », a indiqué Me Suy.
En ce qui concerne le cas spécifique de Port-Bouët, où la Cei a décidé de reprendre l'élection, les avocats du Pdci soutiennent qu'il n'y a pas lieu de procéder ainsi. « Pour prendre une décision aussi grave de conséquences, la Cei a fait croire que les procès verbaux de dépouillement de l'une des deux Cei locales auraient été détruits. La Cei ne dit pas vrai », affirme Me Suy. Poursuivant son argumentaire, il note qu'en effet, « les procès verbaux en question existent bel et bien ». Puis, il ajoute que prétextant de l'attaque du siège de la Cei locale 1 de Port-Bouët, « la Cei a fait croire que les Pv ont été détruits ». « Nous sommes entrés en contact avec la présidente de cette commission, qui nous a confirmé que les Pv existent. Hier (mardi 16 octobre, Ndlr), sous escorte policière, les Pv ont été conduits à la Commission centrale, qui, curieusement, a refusé de les recevoir. Ceci pour rester sur sa position initiale, celle de reprendre les élections », a-t-il confié...
Le Pdci annonce un recours en annulation des résultats de la Cei