« Je lance un appel au président Alassane Ouattara et au président de l’Assemblé nationale, Guillaume Soro, pour qu’ils usent de leur autorité pour faire libérer mon grand-frère », a dit Koné Kassoum, qui s’est présenté à notre rédaction sise à Marcory Zone 4C, le lundi 4 novembre 2013.
Il a annoncé que son frère aîné, Koné Youssouf a été enlevé à Bouaké, le mardi 23 avril 2013, quelques jours après la manifestation des ex-combattants, ayant bloqué toutes les entrées et sorties de la ville de Bouaké, le jeudi 11 avril 2013. « Mon frère était le porte-parole des ex-combattants de Bouaké. Il est l’un des membres fondateurs de la rébellion de septembre 2002. Pour moi, il a été enlevé pour ne pas qu’il dévoile des choses qui pourraient gêner certains ex-comzones », a-t-il informé.
Koné Kassoum a déclaré qu’une source anonyme l’a informé de ce que son frère serait détenu à la base navale de Lokodjro. Il a précisé que sa source est très proche de la base navale. « Après, la personne m’a mis en contact téléphonique avec mon grand-frère. Mon frère m’a dit qu’il était enfermé dans des conditions inhumaines, dans une douche. J’ai contacté l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci). L’Onuci a informé les autorités ivoiriennes et avec des agents, nous nous sommes rendus à la base navale de Lokodjro. Nous n’avons pas trouvé mon frère où il était supposé être », a-t-il expliqué.
Selon lui, sa source l’a informé que son frère serait toujours captif à la base mais que ses détenteurs l’auraient simplement déplacé, le vendredi 14 juin, la veille de l’arrivée des agents de l’Onuci. Koné Kassoum dit avoir reçu une information selon laquelle son frère aurait été sorti de la Base navale de Lokodjro, depuis le 18 juillet 2013, pour une destination inconnue.
Cependant, il vient d’apprendre que Koné Youssouf est aujourd’hui détenu dans la résidence d’un proche de l’ancien président, Laurent Gbagbo. Cette résidence, a-t-il précisé, est occupée par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), depuis la fin de la crise postélectorale. « Mon frère est séquestré depuis tout ce temps sans que l’on sache pourquoi. Il faut que ceux qui l’on enlevé le libèrent. Sa famille a besoin de le voir », a demandé Koné Kassoum.
KOUADIO K. Ignace (Stg)
Le porte-parole des ex-combattants de Bouaké enlevé : Son frère cadet appelle à sa libération - Photo à titre d'illustration