''Le pouvoir a peur du retour du FPI'', selon la direction de campagne de Gbagbo

  • 10/01/2015
  • Source : APA
Le pouvoir Ouattara a peur du retour du Front populaire ivoirien (FPI) sur la scène politique ivoirienne, a estimé, vendredi, la direction de campagne de Laurent Gbagbo, dans une conférence presse suite à l’arrestation, mercredi, de Assoa Adou, le directeur de campagne.

 Pour MM Alphonse Douaty, Tapé Kipré et Laurent Akoun qui ont co-animé cette conférence au nom de la Direction nationale de campagne de Laurent Gbagbo le ‘' kidnapping'' d'Assoa Adou devant ‘'son épouse et ses enfants'' intervient dans un contexte tout particulier.
 
M. Adou a été enlevé mercredi soir à son domicile par une unité de la police nationale ivoirienne. Dans une vidéo présentée à la presse au ministère de l'intérieur et de la sécurité peu avant son arrestation, il a été cité par des assaillants arrêtés dans le Sud-Ouest du pays. 
 
‘'83 personnalités proches du président Laurent Gbagbo sont inculpées à la cour d'assises pour atteinte à la sûreté de l'Etat ; une crise profonde secoue le FPI qui oppose le camarade Affi NGuessan, le président sortant, à l'ensemble de ses camarades du parti'', a précisé Alphonse Douaty.
 
Selon lui, la crainte du retour du FPI sur la scène politique s'est emparé du pouvoir Ouattara et ses alliés au vu des résultats du boycott des législatives, des élections locales et du Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2014). 
 
‘'Pour arrêter le FPI dans son élan, il fallait appliquer une nouvelle stratégie d'autant que celle qui consistait à empêcher les meetings, à arrêter les dirigeants et toutes autres formes de menaces ou de pressions n'y parvenaient pas'' a-t-il expliqué. 
 
La stratégie trouvée, a-t-il poursuivi, semble être celle d'attaquer le parti de l'intérieur. ‘'De ce point de vue, certains ont parlé de deal avec le pouvoir, d'autres de missions à lui confié, mais toujours est-il que Affi N'guessan, par ses agissements, apparait comme le ver qui pourrit le fruit de l'intérieur'' a souligné M. Douaty. 
 
Les procès attentés par M. Affi contre le FPI, a-t-il poursuivi, confirment une ‘'collusion évidente'' de celui-ci avec le pouvoir en place. ‘' Comment peut-on dénoncer chaque jour une justice des vainqueurs et traduire son propre parti devant la même justice ?'', s'est interrogé Tapé Kipré, soulignant une ‘' déconcertante incohérence du camarade président''.
 
Le 29 décembre, la justice ivoirienne saisie par le président Pascal Affi N'guessan a ''ordonné le retrait de la candidature de Laurent Gbagbo'' validée par le comité de contrôle du FPI, pour défaut de '' demande manuscrite de sa candidature'', a justifié le Tribunal de première instance d'Abidjan.
 
  HS/ls/APA