Abidjan - Le ministre du Plan et du Développement, le Dr Albert Mabri Toikeusse, a affirmé, mercredi, au cours d’une séance de travail avec les partis politiques et les membres de la société civile que le processus de Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) commencé le 17 mars, est "irréversible" et sera "clos fin avril".
Cette rencontre visait à sensibiliser et à obtenir l'adhésion des partis politiques et des membres de la société civile sur le bien-fondé de cette opération, de faire le point sur les actions déjà menées, les difficultés rencontrées, et d’informer sur la mise sur pied du comité de veille qui intègre ces différentes forces qui devront veiller à la bonne marche et à la réussite dudit processus.
"Nous avons besoin de ce recensement qui ne peut être suspendu. Le RGPH ira jusqu’au bout. C’est un processus irréversible", a tranché Mabri Toikeusse, face à l'appel au boycott de cette opération lancé par l'ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI), absent à la rencontre, qui estime que "toutes les conditions ne sont réunies".
"Nous avons mis en place un comité de veille pour garantir la transparence de l’opération et apporter la contribution de tous pour la réussite du RGPH. (…) Le RGPH n’est pas une identification bis, ni une révision de la liste électorale. Nous avons besoin des chiffres, des données statistiques pour conduire le dialogue avec nos partenaires au développement", a précisé le coordonnateur national du RGPH.
Il a ajouté par ailleurs que les résultats préliminaires du recensement seront mis à la disposition du gouvernement dans le courant du mois de juin, quant les résultats finaux pourront être accessibles aux populations, d’ici fin décembre 2014.
Les partis présents à cette rencontre, notamment le CAP-Unir pour la démocratie et le développement (CAP-UDD), le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), le Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir), le Parti ivoirien des travailleurs (PIT), l’Union pour la République et la démocratie (URD), l'Union démocratique citoyenne (UDCY), Liberté et démocratie pour la république (LIDER) et l'Union pour la Côte d'Ivoire (UCI) ont réaffirmé leur totale adhésion au processus en cours, déplorant toutefois le déficit de communication sur le recensement.
Ils se sont dit disposés à éclairer les populations, afin qu’elles ne se laissent pas "intoxiquer" par ceux qui donnent une interprétation politique au RGPH.
Après plusieurs reports, l’opération de recensement général de la population et de l’habitat qui aurait dûe se tenir en 2008, a démarré le 17 mars et va coûter plus de 12 milliards de FCFA à l’Etat de Côte d’Ivoire.
Les trois dernières opérations de RGPH en Côte d'Ivoire se sont déroulées en 1975, 1988 et 1998.
Un numéro vert a été mis à la disposition des populations, afin qu’elles signalent les ménages qui auraient été oubliés lors du RGPH, à savoir le 80 000 005.
Des partenaires au développement du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Programme des Nations Unies pour la population (UNFPA) ont pris part à cette séance de travail.
(AIP)
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«Le processus du recensement général est irréversible» (Mabri Toikeusse) - Photo à titre d'illustration