Le racket fait perdre à la Côte d’Ivoire plus de 400 milliards de francs CFA par an, a confié l’inspecteur général des services de la police, le général Joseph Dja Blé, mercredi, lors de l’installation du comité communal de lutte contre le racket à Yamoussoukro.
Le représentant du ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a déploré cette situation qui porte un coup à l’économie du pays et qui fait gagner de l’argent aux individus au profit de l’intérêt général.
L’inspecteur général des services de police a indiqué que la lutte contre le racket doit être une affaire de tous. «Il faut combattre ce phénomène si nous voulons être développés. Que chacun contrôle l’action de chacun des forces de l’ordre, à la mairie, à l’école, dans tous les services publics et privés » pour sortir la Côte d’Ivoire des rangs des pays corrompus, a insisté Joseph Dja Blé.
La cérémonie d’installation du comité de lutte contre le racket à Yamoussoukro a pour thème « Implication des communes et participation citoyenne dans la promotion de la bonne gouvernance ». Elle a enregistré la présence du directeur général de la décentralisation et du développement local, Lazard Djahi Dago, point focal du suivi des réformes du Millénium challenge corporation (MCC) et celle de la présidente du comité technique du partenariat pour un gouvernement ouvert, Chantal Angoua Ehouman.
Le comité communal de lutte contre le racket est une initiative du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko. Il est présidé par le maire et regroupe une trentaine membres, des représentants de toutes les couches sociales. C’est un cadre d’échange de toutes les parties prenantes sur les questions liées à l’amélioration des indicateurs se rapportant à la bonne gouvernance, avec obligation de dénoncer toute forme de racket et de corruption dans tous les services publics et privés.
Le représentant du ministre Hamed Bakayoko a exhorté les populations à s’approprier la lutte contre le racket. Il a invité les forces de l’ordre à faire leur travail dans le respect des droits des citoyens et des institutions, tout en encourageant les citoyens de la Côte d’Ivoire à s’approprier les grands principes de la bonne gouvernance et de l’émergence.
Après Dabou, Attécoubé, Cocody, Grand Lahou, Agou, Gagnoa et Yamoussoukro, la ville de Bouaké se verra installer jeudi, son comité de lutte contre le racket.
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