Le Réseau des professionnels de la presse en ligne vient de sortir un rapport sur les fake news. Cette enquête de mai à juillet centrée uniquement sur les informations concernant le Covid-19 doit aider à lutter contre le phénomène et prévenir des tragédies parfois entraîner par ces fausses nouvelles.
Le Covid-19 se transmet par les flatulences, le soleil soigne le virus ou encore il ne tue pas les Africains. Autant de fake news repérées par le Réseau de la presse en ligne pendant son enquête. Ces informations mensongères et bien d’autres se retrouvent dans 70% des cas sur les réseaux sociaux. Le reste provenant des médias ivoiriens traditionnels.
Un quart de ces fake news sont par exemple des propos faussement attribués à des personnalités. Un autre quart concerne des affirmations inexactes et des publications sans preuves.
Durant ces trois mois, l’organisation n’a pas uniquement compilé. Elle a aussi utilisé les experts de l’OMS pour vérifier et diffuser des rectificatifs. L’enjeu est important car les fake news entraînent parfois des drames.
Lassina Sermé, président du Réseau, cite ces mouvements de panique lorsque des cas étaient signalés de façon erronée dans une zone. Ou encore la destruction de sites de dépistages à Yopougon, car les gens pensaient que le gouvernement déployait ces centres pour y amener des malades. « Ça perturbe la quiétude de la population. Ces faits se diffusent parfois à cause du manque d’éducation, mais aussi après une manipulation à but politique », analyse Lassina Sermé.
Le rapport remis au gouvernement fait des recommandations comme une campagne d’éducation aux médias, la promotion de la vérification des faits ou encore la collaboration entre journalistes. Une enquête similaire est en projet pour la période électorale. « Ce serait un outil de paix, notamment contre les discours de haine », dit Lassina Sermé.
Le Réseau de la presse en ligne (REPRELCI) alerte sur les fake news liées au Covid-19 - Photo à titre d'illustration