Le responsable à Séguéla de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (ADDR), Diaby Oumar, a été séquestré mercredi pendant trois heures à l’état-major du détachement des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) de Vavoua par 11 ex-combattants qui exigeaient le paiement de la somme destinée au financement des projets de chaque démobilisé en vue de leur insertion sociale, a constaté l’AIP.
Ces 11 ex-combattants font partie des soldats dont la somme de 800 000 FCFA avait été détournée à l’agence de la Caisse nationale de crédit et d’épargne (CNCE) de Yopougon (Abidjan) en octobre 2014 par des inconnus.
Selon Coulibaly Lassina, le porte-parole des victimes de ce détournement, ce problème date de cinq mois et les responsables locaux de l’ADDR continuent de leur tenir le langage de la patience alors que les victimes « meurent à petit feu ». Las d’attendre, ils ont donc décidé de poser une ‘’action concrète’’.
Approché par l’AIP, M. Diaby Oumar a reconnu la justesse des revendications des manifestants en promettant que « le dénouement de cette affaire n’est plus qu’une affaire de semaines. Il a ajouté que 250 comptes des démobilisés de sa zone de compétence ont été approvisionnés dès ce jour et leurs dossiers figurent au nombre des 800 en traitement chez le partenaire financier ».
En octobre 2014, des ex-combattants des ex-zones Centre-Nord-Ouest dont 11 de Vavoua avaient remarqué le retrait sur leur compte de la totalité des 800 000 FCFA représentant le financement des projets de chaque démobilisé, en vue de son insertion sociale. Les victimes avaient en son temps constitué un collectif pour défendre leur cause, rappelle-t-on.
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Le responsable de l’ADDR de Séguéla séquestré par des ex-combattants - Photo à titre d'illustration