Le rôle stratégique des médias dans l’éducation de masse recommandé dans la lutte contre les mariages précoces et les violences basées sur le genre

Le rôle stratégique des médias dans l’éducation de masse et un plaidoyer pour l’implication des autorités politiques dans la lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) et les violences basées sur le genre (VBG) ont été recommandés, lundi, au terme d’un atelier de six jours qui a réuni à Yamoussoukro des représentants des ministères techniques, de la société civile, des chefs coutumiers et guides religieux.

La cinquantaine de participants a souhaité la collaboration entre la justice coutumière et la justice moderne puis demandé l’intégration des chefs coutumiers et guides religieux dans les plates-formes des VBG. Ils ont demandé l’engagement des leaders de la jeunesse que sont les stars de la chanson, du football et des partis politiques contre les VBG.

Ils ont également recommandé aux autorités d’expliquer les lois aux populations, puis invité les partis politiques à donner des messages clairs dans la lutte contre les VGB, avant de suggérer qu’il soit clairement indiqué aux autorités traditionnelles, l’adaptation nécessaire des traditions à l’évolution du temps.

En Côte d’Ivoire, 50 % des femmes âgées de 25 à 49 sont mariées avant l’âge légal de 18 ans, selon une enquête démographique de santé et à indicateurs multiples (EDSCI-III) réalisée en 2012 dans le pays.

L’atelier initié par le ministère de la solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant (MSFFE) avec l’appui technique et financier de l'Organisation des Nations unies pour la population (UNFPA), a permis d’élaborer 19 messages contre les VGB sur des affiches et de produire des films sur support audio et vidéo avec les participants comme acteurs.

"Je peux assurer que ça été un travail de qualité", a affirmé la secrétaire exécutive de l’observatoire national de l’équité et du genre, Mme Kaba Yaya Fofana, saluant l’engagement des chefs de communautés contre les pratiques "nocives’’ des VGB lors de la cérémonie de clôture en présence du sous-préfet de Yamoussoukro, Coulibaly Yaya.

L’atelier était destiné à élaborer un plan accéléré de lutte avec l’implication des leaders communautaires et Ong, d’exploiter les axes stratégiques pour déterminer les publics cibles prioritaires, de dégager les caractéristiques, et proposer un fil conducteur pour la campagne de sensibilisation des leaders communautaires et guides religieux.

(AIP)

nam/ask