Fernand Dédeh revient sur la conférence de presse du Procureur de la République Adou Richard et le sort Guikahué, Affi et Mabri.
Henri Konan Bédié, 86 ans, n’est ni en état d’arrestation, ni assigné à résidence. Le Procureur de la République l’a affirmé ce vendredi 6 novembre 2020 au cours d’une conférence de presse. Le Procureur de la République a évoqué la condition physique et la santé du président PDCI-RDA pour l’épargner. Il a l’opportunité des poursuites. Il poursuit avec discernement. Enfin…
Le sort des autres leaders des partis d’opposition par contre, est scellé. Maurice Kacou Guikahué, Secrétaire exécutif du PDCI-RDA est sous mandat de dépôt, Pascal Affi N’guessan du FPI et Mabri Touakeusse de l’UDPCI sont recherchés. Ils sont accusés d’attentat, de complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national suite à l’appel au boycott actif et à la mise en place du Conseil national de transition.
Le Procureur Adou Richard a affirmé: « C’est lorsqu’il y’a eu annonce à la désobéissance civile qu’il y’a eu mort d’hommes. Alors ceux qui ont lancé l’appel risquent 10 à 20 ans de prison et même la prison à vie. ».
Henri Konan Bédié, libre de ses mouvements, reçoit ce samedi 7 novembre, environ, trois cent (300) têtes couronnées du Centre du pays.
Alassane Ouattara, déclaré élu, provisoirement, par la Commission électorale indépendante, attend la confirmation du Conseil constitutionnel. « Dès la proclamation des résultats provisoires par la commission électorale, les candidats ont 5 jours pour d’éventuelles réclamations. Les 5 jours prennent fin ce dimanche. À partir de dimanche, le Conseil constitutionnel a sept (7) jours pour délibérer ». La prestation de serment, le 14 décembre 2020.
En attendant, le président Alassane Ouattara à reçu les lettres de créances dee plusieurs diplomates des pays étrangers accrédités en Côte d’Ivoire, notamment ceux de la France, de l’Allemagne, de l’Angola, du Sénégal et de la Guinée, À l’occasion, il a marqué sa volonté de poursuivre le rassemblement des Ivoiriens, travailler à la réconciliation nationale.
L’élection du 31 octobre 2020 a divisé un peu plus la classe politique nationale. Il faut vraiment ravaler les égos et les orgueils de part et d’autre, pour asseoir une nouvelle dynamique sociale. Personne ne gagne dans l’épreuve de force observée actuellement.
Les Elders de la politique en Côte d’Ivoire doivent se surpasser pour accepter de s’asseoir autour d’une table. Les problèmes sont fait pour être réglés. Le président Houphouët-Boigny disait, « les seuls problèmes difficiles à régler, sont les problèmes d’amour-propre ».
Ceux à qui la Côte d’Ivoire a tout donné ne peuvent pas être les premiers à saper les fondements de la nation naissante. L’instabilité crée l’insécurité. Le pouvoir et l’opposition ne sortent pas grandis de l’élection 2020. Le pouvoir doit avoir le triomphe modeste. L’opposition doit reconnaître ses pannes de stratégie. La pacification par la prison est une solution de dépit. Tôt ou tard, pouvoir et opposition devront aborder les vrais points d’achoppement. Par le dialogue.
« Le sort des leaders de l’opposition est scellé » : le coup de maître de Ouattara - Photo à titre d'illustration