Le système judiciaire ivoirien, désormais sur les "rails" est capable de garantir à tous une justice "équitable" et de respecter les "exigences" de la justice internationale en matière de procédures judiciaires et de jugement, a estimé, mercredi soir, le Président Alassane Ouattara dans son message de nouvel an.
"J’entends vos préoccupations et vos critiques en ce qui concerne la justice dans notre pays. Mais sachez que nous avons parcouru beaucoup de chemin", a déclaré M. Ouattara soulignant qu’après une "période difficile, qui nous a conduit parfois à recourir à la justice internationale, notre système judiciaire est désormais sur les rails grâce aux réformes engagées par le Gouvernement et à l’amélioration des conditions de travail des magistrats".
Aujourd’hui, a-t-il soutenu, " notre pays est capable de garantir à tous une justice équitable et de respecter les exigences de la justice internationale en matière de procédures judiciaires et de jugement".
Le démarrage des procès dans le cadre des affaires liées à la crise postélectorale permettra, selon lui, "une foi que justice sera rendue pour tous les concernés, y compris les personnes incriminées par la Commission Nationale d’Enquêtes, de clore définitivement ce douloureux chapitre de l’histoire de notre pays et de consolider la réconciliation".
La justice ivoirienne a renvoyé, mardi, au 6 janvier le procès de l’ex-Première dame Simone Gbagbo, accusée d’"atteinte à la sûreté de l’Etat", afin de permettre aux avocats de la défense d’avoir accès aux dossiers de l’accusation pour un procès "équitable".
Simone Gbagbo, 65 ans, est jugée depuis vendredi aux côtés de 82 dignitaires de l’ancien régime pour son rôle présumé dans les violences meurtrières de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, ayant fait 3 000 morts.
La Cour pénale internationale (CPI) continue de réclamer Mme Gbagbo aux autorités ivoiriennes, argument que la justice ivoirienne est capable de lui organiser un procès "équitable".
LS/APA
Le système judiciaire ivoirien est sur les "rails", selon Alassane Ouattara