Les participants du forum sur les réformes institutionnelles, qui s’est terminé mardi à N’Djamena, ont adopté un texte préconisant un renforcement des pouvoirs du président. L’opposition avait boycotté les discussions.
« Le socle de la nouvelle République a été posé. Mieux, tout le dispositif institutionnel qui devrait porter l’État refondé a été étudié […] dans toutes ses subtilités », s’est réjoui Idriss Déby Itno, ce mardi, lors de la clôture du Forum national inclusif sur les réformes institutionnelles.
Renforcement du pouvoir présidentiel
Le texte adopté pose les bases des réformes à venir, au premier rang desquelles un virage vers un régime présidentiel « intégral », les participants du forum préconisant notamment la suppression du poste de Premier ministre. Le mandat présidentiel, lui, est revu à la hausse, passant de 5 à 6 ans, renouvelable une fois.
Pour les députés, le mandat passerait de 4 à 5 ans, renouvelable une fois. Les dernières législatives, en 2011, avaient assuré au parti d’Idriss Déby Itno une majorité absolue au Parlement.
Les élections prévues en 2015, plusieurs fois repoussées – notamment sous la pression de la communauté internationale – devraient se tenir cette année, a promis le président tchadien.
Les régions deviennent des provinces
Autre modification de taille adoptée sur l’architecture institutionnelle du pays : la suppression du Sénat, remplacé par un Haut conseil des collectivités territoriales, composé de membres élus et de membres nommés.
« Pour des raisons liées à l’efficacité et aux ressources, le futur Haut Conseil des Collectivités Décentralisées et des Chefferies Traditionnelles devrait avoir un nombre limité de membres. Une structure légère et souple composée de 35 membres me paraît raisonnable », a déclaré à ce propos Idriss Déby Itno. Modifications en vue, également, au niveau de ces collectivités territoriales : les 23 « régions » seront redécoupées en 17 « provinces »...
Le Tchad en route vers un « régime présidentiel intégral »