Cette journée d’audience du procès de Gbagbo/Blé Goudé, la dernière avant la reprise du procès fin août, a de nouveau été l’occasion d’interroger l’un des témoins.
Ce 14 juillet à la CPI, il était surtout question d’armes lourdes, des évènements d’Abobo et du Commando invisible.
Comme lors des séances précédentes, l’identité et le matricule du témoin n’ont pas été révélés. Cependant, d’après le déroulement de l’interrogatoire, il s’agirait de la même personne interrogée ces derniers jours. « Voici votre dernière journée de témoignage », a d’ailleurs déclaré le juge-président au moment d’ouvrir l’audience. Indice supplémentaire : Geert-Jan Knoops, conseil de la défense de Charles Blé Goudé, a questionné le témoin sur des déclarations qu’il aurait tenues lors de l’audience du 12 juillet dernier.
Des voitures de taxis pour ouvrir le feu
Pendant la majeure partie de la séance, de nouveau interrompue par plusieurs huis clos, c’est Me Geert-Jan Knoops qui a mené l’interrogatoire. L’avocat du chef des Jeunes patriotes a d’abord axé ses questions sur les évènements d’Abobo.
Il a rappelé au témoin ses déclarations du 12 juillet sur des attaques commises par le Commando invisible, notamment sur des voitures (taxis) qui auraient été utilisées pour ouvrir le feu sur des policiers au niveau du rond-point de la gare d’Abobo.
La présence de grenades a été démentie par le témoin. Selon lui, le Commando invisible a pu utiliser des grenades dans d’autres situations, mais dans ce cas, seules des kalachnikovs auraient été aperçues.
Containers, tables et bancs, érigés en barrages
Me Geert-Jan Knoops a ensuite demandé au témoin ce qu’avait, selon lui, utilisé le « commando invisible » pour constituer des barrages à Abobo. « Les containers utilisés pour constituer des barrages étaient publiquement visibles », a réagi le témoin. « Donc, si j’ai bien compris, les barrages étaient formés de containers. Mais il y avait aussi des tables et des bancs, c’est ça ? », a relancé Geert-Jan Knoops. « C’est exact », a conclu le témoin...
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Le témoin justifie les armes lourdes face à « un ennemi qui ne respecte pas les règles » - Photo à titre d'illustration